Il y a des livres qui touchent beaucoup les lecteurs et les lectrices, des romans puissants, qui dépeignent des situations angoissantes, paisibles ou violentes… Ce livre est tout en douleur et en douceur, mémorable, poignant.
Voici mon avis.
Toujours dans le cadre du challence Cold Winter et du menu scintillant, je m’étais engagée à lire un bûcher sous la neige de Susan FLETCHER. Et oui, il contenait le mot « neige » dans le titre. Il était dans le thème… Donc me voilà partie !
Après ma lecture, j’ai vécu des moments (des jours) sans lire. Il me fallait absolument digérer cette histoire, l’assimiler pour vous livrer mon opinion.Le verdict est posé, désormais. C’est une belle oeuvre de la littérature et une belle leçon de vie dans l’humanité.
Mon évaluation : ♥ ♥ ♥ ♥
L’oeuvre de Susan FLETCHER est assez longue et assez dense. L’histoire relatée est tragique, difficile si on prend du recul, violente, horrible mais elle est enjolivée par la nature innocente, presque naïve ou définitivement bonne de l’héroïne.
C’est une sorcière qui est enfermée dans le cachot, ligotée aux chaînes, livrée à elle-même et à ses souvenirs, solitaire, réduite à rien, même pas digne d’une personne, d’une attention, d’un réconfort. Pourtant, un religieux, va lui tendre l’oreille, puis la main et va vivre les derniers moments auprès d’elle avant que le bûcher l’enflamme et la réduise à néant.
La gueuse nous livre sans jugement colérique la discrimination dont elle est victime depuis sa naissance. Ses ancêtres étaient pourchassés. Elle nous dépeint son enfance, ses vies (comme elle le dit) et nous fait progresser dans son expérience jusqu’à une terrible trahison vécue par une tribu jacobite. Le dénouement et la chute du livre sont connus par le lecteur et cela ne fait que croître l’intrigue et monter notre questionnement.
L’écriture de cette auteure est savamment dosée. On croirait presque que ces descriptions anodines des fleurs, des animaux, des gestes sont superflues. Mais non, car plus je les parcourais, moins je parvenais à quitter le livre. Inutile de vouloir parcourir les pages à grande vitesse. Non ! Impossible… Le temps des souvenirs qui passe est voluptueux et agréable. Susan FLETCHER nous demande de nous poser face aux paysages, aux senteurs, aux frémissements de la nature. Lectrice docile et charmée, je savoure cet environnement et cette narration.
Le livre nous cueille dans la cellule de cette condamnée, nous plonge dans son passé et revient petit à petit vers le présent et un futur terrible. Les chapitres sont entrecoupés de lettres que le religieux envoie à sa femme. Il changera de point de vue, de philosophie et de théorie. C’est subtilement amené, admirablement écrit, mêlant psychologie, préjugés et sentiments…
Et puis, il y a cette fin… tragique, horrible, injuste ! J’étais avide de trouver une solution, une fuite, une réalité toute autre.
Je ressors de cette histoire, émue et bouleversée, éprise et triste. Si parfois, j’ai éprouvé une envie d’aller plus rapidement dans le récit, j’ai compris que toute cette construction de gestes et d’attitudes m’amenait à la fin, ne rendrait que plus vivante cette femme, plus humaine que sorcière, définitivement.
C’est très beau, ces romans de vie, ces livres d’émotions… Ils bouleversent. Ils donnent à réfléchir. Ils font battre nos cœurs. Ils restent en nous… longtemps.
J’en avais entendus beaucoup de bien et je l’avais oublié mais ton avis me donne envie de le découvrir =)
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J’ai vu le titre, j’ai pensé : « mouais… »
J’ai lu ta chronique, et désormais j’ai très envie de l’acheter ! Bref, il est dans ma wishlist, et je t’en remercie, car il a l’air vraiment bien.
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Très beau roman… sûr, il ne faut pas passer à côté et dès qu’on en éprouve l’envie, le dévorer tranquillement…
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