Le résumé des éditions POCKET – 4 avril 2019 : Suffolk, 2011. La célèbre actrice Laurel Nicolson se rend au chevet de sa mère mourante. Alors qu’elles parcourent ensemble un album de famille, une photo s’en échappe – un instantané que Laurel n’a jamais vu. L’une des deux jeunes femmes est bien sa mère, Dorothy, mais l’autre ? Sans s’en douter, Laurel vient d’ouvrir la boîte de Pandore, libérant les secrets, et les souvenirs. Ceux de Dorothy, qui dorment sous les décombres des bombardements londoniens de 1941, mais aussi les siens – ce terrible et brûlant été de son enfance…
J’aime découvrir de nouveaux auteurs. Pour moi, Kate MORTON est l’un d’entre eux puisque je n’avais jamais ouvert l’un de ses livres. Pourtant, ses titres et couvertures ont toujours attiré mes yeux.
Je qualifierai celui-ci de dense, très détaillé, profond, énigmatique dans les détails donnés. Pas loin de 700 pages de souvenirs, de descriptions de scènes du passé. La scène des souvenirs est un ballet incessant entre le présent d’une actrice mature (qui est sur le point de perdre sa mère) et le passé, à Londres, au coeur du blitz et dans l’après-guerre. D’où cette couverture en noir et blanc, ces deux femmes qui semblent sourire à la vie, dans des tenues d’une autre époque…
Dans ce va-et-vient mélancolique, enrobé de mystère et étoffé de secrets, on assiste à un lien particulier, une sorte d’amitié mal définie entre Dorothy et Vivien. Ce livre décrit leur rencontre, leur sensibilité, leur appréciation de la vie et de l’autre. Ce sont aussi deux réalités qui se télescopent. Kate MORTON tisse de sa plume toutes les relations, telles des toiles qui s’entrecroisent : les fratries, les amours, les connaissances et l’ensemble s’imbriquent dans un contexte bien bâti. Dorothy ou Vivien, tantôt vieille femme ou enfant, adulte amoureuse ou dame de compagnie, a su m’embarquer dans son état d’esprit page après page, dans les quatre grandes parties du livre.
J’ai assisté à leurs états d’âme. Ce fut intense, long, pertinent. Car, cette intrigue autour de ces deux personnalités est cousue avec minutie, forte d’indices. Disséminés, ils n’ont l’air de rien mais ils ont toute leur importance. Si je venais à découvrir un deuxième roman de Kate MORTON, je serais plus attentive au moindre mot de son récit, les objets, les paroles, les circonstances. Dans la scène des souvenirs, il y a un moment où je me suis demandée où toutes ces scènes allaient me mener. A la fin du livre, j’ai applaudi des deux mains le coup de maître de l’auteure. Ce roman est admirable. Sa non-chronologie crée un effet construit déconstruit intéressant.
Au final, j’ai donc beaucoup apprécié l’auteure et ce roman. Il a fallu les appréhender mais ils ont réussi, l’une et l’autre, me combler. Ce fut une lecture passionnante qui en appellera d’autres…
Mon évaluation : ♡ ♡ ♡ ♡
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