La petite boutique aux poisons de Sarah PENNER

Comment suis-je arrivée jusqu’à ce livre ? J’ai découvert les Editions faubourg Marigny que je trouve fort sympathiques.
Dans la présentation de cette maison, on m’évoque la Louisiane, 10 romans publiés par an : j’ai été charmée par l’édition à taille humaine, « exotique » puisque venant de loin.
Sur la dizaine de romans présentés, les couvertures de cinq d’entre eux m’attiraient énormément. Diversifiés, des titres accrocheurs, des présentations raffinées, les romans semblent prometteurs ; je n’ai pas dit mon dernier mot et certainement, vous entendrez encore parler de cette maison d’édition et de quelques uns de ses livres et auteurs dans l’avenir.

Le résumé des éditions FAUBOURG-MARIGNY – 12 octobre 2021 :
Règle 1 : le poison ne doit jamais être utilisé pour blesser ou tuer une autre femme.
Règle 2 : le nom de la meurtrière et celui de sa victime doivent être notés dans les registres de l’apothicairerie.
Lors d’une froide soirée de février 1791, à l’arrière d’une sombre ruelle londonienne, dans sa boutique d’apothicaire, Nella attend sa prochaine cliente.
Autrefois guérisseuse respectée, Nella utilise maintenant ses connaissances dans un but beaucoup plus sombre : elle vend des poisons parfaitement « déguisés » à des femmes désespérées, qui veulent tuer les hommes qui les empêchent de vivre. Mais sa nouvelle cliente s’avère être une jeune fille de 12 ans, Eliza Fanning.
Une amitié improbable va naître entre elles, et entraîner une cascade d’événements qui risquent d’exposer toutes les femmes dont le nom est inscrit dans le registre de Nella…
De nos jours à Londres, Caroline Parcewell passe son dixième anniversaire de mariage seule, encore sous le choc de l’infidélité de son mari.
Lorsqu’elle découvre sur les bords de la Tamise une vieille fiole d’apothicaire, elle ne peut s’empêcher de faire des recherches et va découvrir une affaire qui a hanté Londres deux siècles auparavant : « L’apothicaire tueuse en série ». Et alors qu’elle poursuit ses investigations, la vie de Caroline va heurter celles de Nella et d’Eliza. Et tout le monde n’y survivra pas…

Cette double narration a été plaisante mais pas exceptionnelle malgré mon engouement pour l’apparence du livre. Le résumé est conforme au contenu du livre.

Nella et Eliza sont les voix du passé, empoisonneuses du XVIIIème siècle, complices alors que l’une est une adulte mature et la première, une fillette de 12 ans. J’ai eu quelques difficultés à savoir qui témoignait. J’étais parfois forcée de relire le début du chapitre pour me faire à la voix de l’adulte et à celle de l’enfant. Quelquefois, j’ai trouvé Eliza trop adulte et trop réfléchie… avec des réactions peu appropriées à son peu d’expérience et à son jeune âge.
Caroline est la voix du présent, une femme qui décide de s’écarter de son mari en entreprenant, seule, le voyage d’anniversaire de noces qu’ils avaient préparé.

Londres est le point de rencontre des deux histoires, plus précisément, la Tamise où Caroline fouine une fiole avec une étrange empreinte sur le verre poli. A partir de cette découverte, la femme part en quête d’un mystère historique, une histoire dans l’Histoire.
Les indices pour la reconstitution de l’énigme sont donnés un par un jusqu’à ce que les deux intrigues se répondent et se complètent.

La trame du roman est bien construite : elle alterne les époques et les points de vue, abordant des thèmes tels la place et le pouvoir de la femme, la relation amoureuse (entre trahison et fidélité) et ses répercussions.
Il faudrait pourtant que je relise ces deux histoires mêlées pour être persuadée que cette construction ne présente pas de défauts. J’avoue ne pas avoir trop cherché toute la vraisemblance des informations, de peur de trouver une faille… J’ai certainement manqué de confiance en l’auteure.

Pour mon goût personnel, il m’a manqué de l’action dans ce roman (des courses poursuites, des découvertes mystérieuses, des corps à corps, des complots à plus grande échelle… que sais-je ?). On est bien souvent plongé dans les pensées des personnages. Il y a quelques redondances et répétitions. La relation Caroline/son mari ne m’a pas permis d’apprécier le personnage féminin et, dans l’autre époque, les relations Nella/Eliza ou Nella et ses clientes manquaient aussi de dynamiques, de peps et de conflits.

Globalement, c’est une lecture en demi-teinte., ni négative (au point de l’ignorer), ni passionnante (au point que je m’en souvienne durablement). Mon évaluation : ♥ ♥ ♥

Pour moi, c’est une première entrée dans l’univers de cette maison d’édition. Je commence l’aventure parmi elle.
Voici quelques couvertures de romans que j’aimerais bien lire prochainement…

2 réflexions sur « La petite boutique aux poisons de Sarah PENNER »

    1. Oui, mon avis est aussi mitigé. Cette histoire n’est pas tout à fait celle que j’attendais. Il manque de l’intrigue et de l’action. Quand on pense poisons, on associe complots, meurtres… Ce récit est un peu différent.
      A découvrir néanmoins pour se faire son propre avis… On a tous un ressenti qui nous est propre.
      Belles prochaines lectures… Au plaisir d’échanger.

      J’aime

Les commentaires sont fermés.