Oui, c’est bien un thriller médiéval haletant : je me suis régalée. Je remercie les éditions XO, l’auteure et NetGalley pour cette passionnante lecture. Ce n’est que le premier tome mais j’ai vraiment hâte de poursuivre l’aventure auprès de Margaux de Dente. Mon évaluation : ♥♥♥♥
Le résumé des éditions XO – 17 mai 2023 : 12 février 1306, Razès. » Cela aurait dû être le plus beau jour de ma vie : mon frère, André, chevalier de l’ordre du Temple, me conduisant à l’autel où m’attendait l’homme parfait qu’il m’avait choisi pour époux. Seulement voilà, au jour de mes noces, j’étais seule. Tous deux avaient disparu… « Depuis ce jour, la jeune Margaux de Dente cherche la vérité. Une vérité enfouie dans cette vallée du Razès où vibre encore l’histoire des cathares. Elle se croyait forte, capable de retrouver les siens. Elle ne s’attendait pas à ce que les vrais coupables jalonnent son parcours de cadavres. Elle n’imaginait pas devoir devenir une autre pour leur échapper. Il ne lui reste qu’un ultime combat à mener. Mais qui de l’alchimiste, du cathare, du templier en détient la clef ? Celle qui lui permettra de survivre et de se relever…
Dans ce roman, la lecture n’a pas un répit. Les chapitres sont courts, dynamiques. Dès la première scène, je suis immergée dans l’aventure de Margaux de Dente.
Les mystères se cumulent autour de la disparition d’André, son frère, et de cette promesse de mariage avec un homme qu’elle ne connaît pas et qui n’existe pas.
L’immersion est parfaite. Mireille CALMEL dresse un contexte et des décors à la limite de la perfection.
L’héroïne se démène comme une forcenée pour retrouver son frère, pour fuir le sac du château. Elle nous emmène dans une région Cathare des plus froides, hivernale et hostile. L’héroïne, loin du cliché de la jeune fille fragile et ignorante, revêt tous les costumes, se travestissant, en quête de son frère, un Templier. Elle est vaillante, acharnée, fragile mais intelligente. Elle gagne en sympathie à chacun de ses actes, brave et obstinée.
La galerie de personnages qu’elle rencontre est tout aussi remarquable. Chacun a son rôle. J’admire ce travail de caractérisation et ce mystère qui plane dans chacun d’entre eux : ami ou ennemi ?
L’intrigue est terrible et terrifiante. La cruauté est présente, la mort à chaque obstacle. Pourtant, j’ai aimé chevaucher auprès de Margaux, dans les abbayes, les tours et les sombres corridors. L’ambiance est sombre. Le scénario est parfait pour moi : il fonctionne jusqu’à la dernière ligne. Alors que je ne suis pas friande des fins de premiers tomes, ici, la chute est bien finalisée et l’appât du après (la suite de l’histoire) est là. Je suis curieuse et impatiente de continuer l’aventure.
Bilan : Une plume efficace, un récit passionnant, une héroïne que j’ai adorée suivre, une histoire parfaite ! Vivement la suite…
Je suis dans une période où la lecture m’enchante, où les romans sont brûlants d’émotions. J’essaie d’entrer dans des histoires pleines de bons sentiments. Je fais bien car les COUPS de COEUR s’enchaînent.
Le bruit de l’eau sur les galets est encore une merveilleuse découverte : je clique sur le bouton de suivi de cette auteure, Amélie BAUMANN. Je vais guetter ses parutions, forcément. Et, je note une future lecture qu’il faut que je programme très prochainement : C’est encore loin, le bonheur ? (publication aux éditions LIVRE de POCHE le 19 avril 2023).
Voici mon avis sur ce presque coup de coeur :
Le résumé des éditions CALMANN-LEVY – 03 mai 2023 : La Mamie de Camille était aussi discrète que Manée était éclatante. Elle ne vivait pas dans un château, n’avait pas de bureau, ne menait pas son monde à la baguette, loin s’en faut, et ne traitait personne de bougre d’andouille. Il semblait difficile de trouver deux personnalités plus opposées. Pourtant elles étaient là, toutes les deux, côte à côte sur la vieille photo. Une petite brune chétive, les yeux cernés et l’air inquiet, et une grande blonde souriante. » C’est avec cette photo, une bague cabossée, un vieux dessin et de nombreuses questions que Camille, 36 ans, prend la route pour accomplir les dernières volontés de sa grand-mère adorée. Cette dernière a laissé un testament pour le moins énigmatique et une lettre demandant à sa famille de retrouver une certaine Renée Marin, dite Manée. Direction le Pays basque, où Camille découvre la fameuse Manée et son caractère bien trempé. Camille veut des réponses à ses questions, Manée veut prendre la tangente. Ainsi débute un voyage improvisé vers Étretat et le passé, avec deux passagères clandestines : Simone, la meilleure amie de Manée, et Sophie, son arrière-petite-fille de 10 ans. Plongeant dans les souvenirs de Manée enracinés dans le chaos de la Seconde Guerre mondiale, une merveilleuse histoire d’amitié se dessine, mais aussi les secrets de deux femmes prêtes à tout pour protéger leurs enfants.
Cette histoire est une surprise : un étonnant récit qui se cache dans un écrin (jolie couverture !) et dont le résumé ne laisse pas présager les qualités des personnages et du cheminement qu’ils accompliront. Du moins, pour ma part, je ne les soupçonnais pas !
Camille, l’héroïne par qui débute ce récit, est peut-être le personnage le moins intéressant. Mais elle conduit le groupe et est comme un lien entre tous. Elle fédère l’intrigue.
Manée est la femme qui m’a le plus intriguée. Elle véhicule le mystère. Elle est la clé de voûte de tous les secrets, dernier témoin d’un passé tumultueux et sensible.
Momone (ou Simone) est une petite vieille, anodine, dans ses premiers pas, qui devient très attachante et qui porte l’humour. Elle est à la fois la complice, l’antagoniste qui met des bâtons dans les roues et la lumière rigolote de l’histoire.
Quant à Sophie, la fillette, est le peps, l’élan et l’étincelle qui ouvre le langage et les premières confessions.
Que des femmes remarquez-vous… Non pas tout à fait. Les hommes ont aussi une place dans ce récit. Ils sont plus secondaires : tantôt aidants, tantôt obstacles.
Le roman promet un voyage de régions en régions. Nous partons en découvertes : du pays basque à la Bretagne puis en Basse-Normandie. Le voyage est aussi un cheminement dans le temps et une transformation. Amélie BAUMANN dissémine les indices du passé dans ce trajet, toute l’évolution des personnes. Sans cette errance, nous n’aurions pas accès aux secrets que Manée a enfermés en elle. Le scénario de cette histoire est bien construit. Le mystère s’épaissit de chapitre en chapitre. L’auteure n’est pas avare d’une certaine densité d’informations. Parfois, celles-ci m’ont perdues ponctuellement (d’où le presque COUP de COEUR).
Le roman est riche. Il est intéressant. Il est surprenant car je ne m’attendais pas à tous ces bouleversements du passé, à ces personnalités joyeuses qui méritent le détour, à cette évolution dans le récit. J’ai vraiment apprécié la plume d’Amélie BAUMANN. Je la savoure. C’est une belle découverte ! Mon évaluation : ♥♥♥♥
Faire une bonne action, c’est facile avec un livre de Mélissa DA COSTA. Ce livre est émouvant et bouleversant. Il permet de passer un moment intense de lecture et de faire un don à l’UNICEF. Alors, n’hésitez pas…
Je remercie les éditions LE LIVRE DE POCHE et l’auteure pour ce service de presse. J’espère que cette chronique vous donnera l’envie de lire La faiseuse d’étoiles et d’effectuer un beau geste pour les enfants. Belle découverte.
Le résumé des éditions LE LIVRE DE POCHE – 7 juin 2023 : « Tu m’as appris une leçon essentielle aujourd’hui. Je croyais bien faire mais c’est toi qui as raison. On cherche toujours le bonheur loin de chez soi. On croit qu’il se trouve dans l’exotisme, de paysages différents, de senteurs nouvelles, de bâtiments imposants. Ce n’est pas toujours vrai, n’est-ce pas ? Parfois le bonheur, c’est juste être assis sur une butte tous les trois. » À travers une histoire bouleversante, Mélissa Da Costa nous prouve une fois de plus que l’imagination n’a pas de limite, et qu’il n’existe pas de meilleur pouvoir que l’amour pour guérir les blessures les plus profondes.
C’est à travers la voix d’un petit garçon que Mélissa DA COSTA nous livre son récit. L’enfant est attentif aux expressions des adultes, aux comportements. Même s’il ne sait pas encore analyser tout ce non verbal, il est une éponge et aspire les émotions disséminées.
La maman est la Faiseuse d’étoiles. Elle porte ce surnom : l’enfant l’a habillé d’une parure innocente. Elle se l’approprie davantage, avec créativité, grâce à lui. Elle n’a pas vraiment le choix : ce sont les mots crus et les phrases d’adultes, courtes, terribles et tragiques ou un conte et un voyage dans l’espace. Son choix est (vite) fait : elle apporte le rêve, l’espoir, l’embellissement et son imagination à l’intolérable et la tristesse.
Son imagination est certainement le seul rempart contre le chagrin… pour un temps, seulement… Car l’enfant grandit, devient adulte puis homme (forcément) avec ses responsabilités et sa progéniture à venir.
Mélissa DA COSTA est une auteure qui manie les mots, les histoires et les personnages pour nous offrir le meilleure d’une plume attachante et sensible. J’ai réceptionné cette relation enfant/parents comme une chance. La chance d’être en vie, auprès de mes enfants… C’est aussi l’occasion de réfléchir sur le comment présenter l’inacceptable.
Je suis touchée par ce récit, plus que je ne le pensais au départ. Je le recommande. C’est un très beau moment de lecture pour moi ; il a filé entre mes doigts. Il a la teneur dramatique et émotionnelle de tout le bleu du ciel avec une note plus enfantine dans l’écriture mais tout à fait mûre pour celle qui conte, la faiseuse d’étoiles, et pour l’auteure, Mélissa DA COSTA. J’ai aimé l’aboutissement de ce conte, la maturité du garçon devenu homme, le retour sur lui-même et sur ses sentiments.
Je remercie les éditions L’ARCHIPEL et l’auteure, Charlotte LEMAN, pour cette lecture fraîche et fondante : une très belle expérience !
Le résumé des éditions l’ARCHIPEL – 01 juin 2023 : Marie court, tout le temps. Elle jongle entre l’intendance du quotidien, un travail prenant et deux ados qu’elle élève seule : Marie est une Wonder Woman des temps modernes. Mais sa mécanique s’enraye lorsqu’elle perd son emploi du jour au lendemain. Elle décide de profiter de son infortune pour prendre un nouveau départ, loin du tumulte de la vie parisienne. Alors que Marie commence à se demander si elle n’a pas fait une erreur en quittant ses repères, une voisine l’invite à rejoindre le Cercle des Floralies, un groupe de femmes atypiques qui cultivent la joie de vivre. Et, un événement arrivant rarement seul, elle découvre une mystérieuse missive dans sa boîte aux lettres. Et s’il était temps pour Marie de lâcher prise et de semer » des graines de folie » ?
Le ton est lancé : l’écriture de Charlotte LEMAN porte un brin d’humour et une pincée de dérision qui me touchent dès les premières lignes. Le MAMMOUTH pour titre de première partie attise ma curiosité : je suis déjà conquise alors que je n’ai lu que quelques pages. Marie se fourvoie : elle imagine ce qu’elle n’obtient pas. Elle perd son emploi. Je suis en empathie avec elle. C’est fou comme les premiers mots promettent un COUP de COEUR. Je suis déjà accro à elle. Je veux tout savoir de sa transformation et de ses rencontres.
Comme prévu j’ai adoré ce roman. Plus que l’évolution de Marie, c’est l’ambiance de cette histoire que j’ai appréciée : la bonne humeur des personnages féminins, le groupe des Floralies, le projet professionnel de Marie.
Les chapitres sont courts et bien ciblés. La lecture est fluide et légère. Alternent les épisodes avec ses ados, les lettres anonymes d’un amoureux inconnu, sa recherche d’emploi, sa lutte pour réhabiliter sa confiance en elle et son image.
Là encore, de bons sentiments rythment le récit dans une vie quotidienne qui ressemble à la nôtre, avec des interrogations que l’on connaît. La bienveillance, l’entraide sont des valeurs que j’affectionne ; elles s’insèrent joyeusement dans ce livre plein de vie. J’ai souri. J’ai pris un grand plaisir. C’est l’essentiel, n’est-ce pas ?
Mon évaluation : ♥♥♥♥♥ Un roman ensoleillé, qui fait un bien fou et qui détend. A découvrir.
Mon ressenti est super positif : j’ai réalisé 12 lectures sur les 16 envisagées. J’ai préféré la sélection de nouveautés ou de parutions récentes, contrairement au COLD WINTER CHALLENGE où j’ai souhaité vider ma pile de livres.
Voici les évaluations de mes lectures pour chaque menu et pour chaque sous-catégories :
Menu : PRINTEMPS FLORISSANT : 4 LECTURES
– L’eau des roses (romances, feel-good, chick-lit) :A l’horizon, l’amour de Sarah MORGAN – ♥♥♥ 1/2 ♥
– Mauvaises herbes (Fantasy, fantastique, Science-fiction) : pour cette catégorie, je n’ai pas été inspirée par mon choix. Je le remets donc à plus tard…
Menu : ESCAPADE PRINTANIERE : 2 LECTURES
-👍 👍 : Promenade dans les champs de trèfles (série de Mangas, BD, graphiques) : Madeleine, résistante, la rose dégoupillée, BD de RIFFAUD Madeleine (Auteure et héroïne de cette histoire), JD MORVAN (Auteur) et de Dominique BERTAIL (Illustrateur) : ♥♥♥♥
– Voyage en Asie (Auteur(e) asiatiqueou se déroulant en Asie) : Dans le court délai du challenge, il a fallu que je sélectionne les romans. Celui-ci est aussi remis à plus tard car il m’attire beaucoup.
– Vider les valises (un livre non lu lors des précédents challenges) : La Petite Fadette de George SAND : ♥♥♥
Menu : LAPIN DE PÂQUES : 4 LECTURES
– Le pudding à l’arsenic (Policiers, thrillers, livres à suspense, page-turner) Oiseau de proie de Lucy BANKS peut aussi entrer dans dans catégorie avec son oiseau boucher, tout noir et l’histoire d’Ana :
– A midi sonnent les cloches (Jeunesse, contes etlégendes) : Three Sisters : Tome 1 ( ♥♥♥) et Tome 2(♥♥♥ 1/2 ♥) du gardien des Lochs
– Les œufs de Fabergé (histoire se déroulant à une autre époque, voyage dans le temps) : Une héritère en cavage de Julia QUINN : ♥♥ 1/2 ♥
Menu : BOM-YDA : 2 LECTURES
– House of Yi (Guerriers, royautéet aventure)
– Feel the rythm of Korea (Musique, artiste et cinéma) : La Mélodie des jours de Lorraine FOUCHET – COUP de COEUR ♥♥♥♥♥ (et aussi coup de coeur musical : Qui l’eut cru ?)
Quoi de plus contradictoire que la relation de deux sœurs ? Entre jalousie, rivalité et amour inconsidéré, nous vivons tou(te)s (pour celles/ceux qui ont la chance de n’être pas enfant unique) un lien ambigu et pourtant puissant à notre aîné(e) ou à notre cadet(te).
Emma et Agathe naviguent ainsi entre incompréhension, détestation et instinct de protection. Tout ce roman nous plonge dans ces oppositions et ces rapprochements. Comme à chaque histoire et pour chaque personnage, Virginie GRIMALDI nous offre davantage qu’une fiction, elle nous apporte la vie, les parfums de l’enfance et des situations vraies, certainement vécues pour être aussi bien dépeintes.
Les relations intergénérationnelles sont toujours présentes : elles me remuent les tripes. A chaque roman, Virginie GRIMALDI nous les met à l’honneur, puissantes et tellement importantes pour les plus jeunes. Là encore, je retrouve mon vécu dans ses mots, ces situations et, pour tout ce que je n’ai pas vécu, je n’ai aucun mal à m’imaginer les expériences. Cette auteure sait me prendre par les bons sentiments et par l’émotion me rappelant des bribes de mon passé, des moments intenses, des liens affectifs que je n’oublierai jamais et qui m’ont construites.
A chaque parution, je sais qu’elle m’ouvre un grand coup de coeur. Et, en prime, comme un aboutissement et une volonté d’être toujours plus explosive dans l’émotion, Virginie GRIMALDI m’offre un dénouement poignant et tellement triste et terrible que mon coeur, pas mal amoché déjà, ne résiste plus : il s’accroche à ce qui lui reste : l’espoir et la vie. Ce n’est donc pas un grand coup de coeur que j’éprouve… mais c’est un FORMIDABLE COUP de COEUR que je ressens.
J’aime vraiment la plume et les récits de Virginie GRIMALDI, ces deux sœurs et toutes les péripéties qu’elles ont vécues, dans le malheur et dans le bonheur. Une auteure chouchou des Français, écrit-on partout ? Ce n’est pas moi qui contredirait cette vérité !
Une belle vie est donc et encore une formidable tranche de plaisir, inoubliable, tendre et cruelle mais, surtout, qui me fait du bien. J’aime revivre une partie de ce passé qui est un peu du mien. Je retrouve des références communes qui m’émeuvent. Les personnages sont humains, presque réels et palpables. Lorsque la dernière page se tourne, je les quitte, triste mais sereine sur leur avenir… Ils existent toujours un peu en moi, près de moi… Ce sont des êtres de papier mais je sais qu’ils sont aussi construits de multiples facettes d’autres. Un roman vrai et merveilleux !
Le résumé des éditions FLAMMARION – 03 mai 2023 : Emma et Agathe Delorme sont sœurs. Elles ont grandi l’une contre l’autre, mais sont pourtant très différentes. Agathe, la plus jeune, bordélique et ardente, a toujours pris toute la place dans le bain, dans la chambre et dans le cœur d’Emma. Après cinq ans d’un silence inexpliqué, Emma donne rendez-vous à Agathe dans la maison de vacances : Mima, leur grand-mère adorée, n’est plus, il faut vider les lieux et faire le tri dans les souvenirs. Les sœurs Delorme ont une semaine pour tout se dire et rattraper le manque de l’autre. Parviendront-elles à réparer le passé ? Dans la beauté de cet été au Pays basque, où leur enfance cogne à la porte, résonne la force de leur histoire. Entre rires et larmes, un roman bouleversant et irrésistible.
Merci aux éditions XO pour cette lecture qui m’a ravie !
Le résumé des éditions XO – 11 mai 2023 : Joanna, la trentaine pétillante, mère de trois enfants, coule une vie ranquille, et un peu ennuyeuse, dans un quartier résidentiel, entre dîners mondains et après-midi au golf. Alors, le jour où, sous ses yeux, son compagnon, richissime financier, est arrêté pour escroquerie, c’est un tsunami qu’elle affronte. Tous les biens de la famille sont saisis. Plus de revenus, plus de maison. Joanna doit se réfugier de l’autre côté de la ville, au cœur des cités… terre de tous les fantasmes. Logée avec ses enfants dans un petit appartement, elle va pourtant, à chaque étage de son immeuble, faire des rencontres qui bouleverseront sa vie. Djibril, Raymond, Fatou… ses nouveaux voisins vont peu à peu changer sa vision du monde. Et lui apporter une énergie insoupçonnée.
Point de départ de cette aventure : Joanna, mère de trois enfants. Sson compagnon, auteur de trafics financiers, est arrêté la délaissant seule avec ses deux adolescents et son dernier né.
Conséquences : La famille doit quitter son confortable logement pour habiter dans une cité, la Providence, dans le quartier de la Renaissance. Chance ou malchance ?
Ce roman présente une galerie de personnages bien attrayante. L’auteure, contre chaque préjugé, nombreux et communs, présente une facette de ces gens de la Cité. Les apparences sont trompeuses. Ces personnes ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. Joanna, comme nous, lecteurs, sommes confrontés à nos à priori et aux images que les médias ou la pensée commune nous déversent dessus.
Si les préjugés rejoignent facilement les clichés, je me suis installée confortablement dans cette histoire, dans les péripéties de Joanna et dans les aventures de ses enfants avec un plaisir certain. Le ton n’est jamais sérieux. L’histoire se tient joyeusement. Je me suis attachée à tout ce petit peuple que l’on remarque peu.
J’ai franchement aimé comment les sujets sont traités, facilement, certes, mais avec bienveillance et espoir pour tous.
Je note dans un coin de ma tête le nom de cette auteure que je découvre. Je reviens en arrière et je cherche un autre roman qu’elle a pu écrire. Je tombe sur un titre accrocheur : Changer de ciel pour mieux voir les étoiles. Pourquoi pas ? Je pense que je vais aimer aussi…
Je recommande ce roman pour ce petit coin de ciel bleu que son humour dégage. Je suis sensible à ce contexte où il fait bon vivre ensemble et parmi d’autres. Je ne renie pas mon attrait pour les bons sentiments… Alors, je décrète que Petits bonheurs à tous les étages a rempli le contrat : il m’a apporté beaucoup en une lecture simple et vivante. COUP de COEUR pour moi ! Je n’en demande pas davantage…
Le résumé des éditions LIBRETTO – 1er juin 2023 : Pendant douze ans, Alain Labbé fut navigateur. Aujourd’hui, il est producteur de fraises à Plougastel. Dans la lignée d’Une année à la campagne de Sue Hubbell, il décrit son quotidien d’agriculteur, entre récoltes, marchés, soucis économiques et bonheurs gustatifs. Alain Labbé embarque en 1974 avec Eric Tabarly. Il navigue durant douze ans, en solitaire ou en équipage et notamment avec Olivier de Kersauson. Après deux tours du monde en course et deux traversées de l’Atlantique, il s’installe en 1999 à Plougastel comme producteur de fraises. Le Bateau Fraise est son premier livre.
Je débute le challenge NetGalley 2023 par Le Bateau Fraise d’Alain LABBE.
La lecture est loin de mes habitudes : je ne lis pas d’autobiographies. Je n’ai jamais lu d’aventures maritimes, encore moins de récits d’un producteur agricole.Pourtant, loin de ma zone de confort et de lecture, ce livre est charmant et ce petit « forcing » du challenge m’a poussée dans ses bras (seulement un choix de 8 lectures et/ou livres audios : ce qui est plutôt contraignant si on joue le jeu). J’avoue que je suis charmée par l’imbrication des deux expériences (navigation et exploitation de la terre) et par le style de l’auteur.Le titre l’annonce pleinement : les chapitres mêlent voile et cuture de la fraise, voile et vie rurale, mer et monde agricole. Comme la plupart des gens, j’aurais tendance à séparer ces deux univers, à les opposer… L’auteur, lui-même annonce qu’il a changé de vie : de navigateur, il s’est lancé dans la gariguette et la fraise de Plougastel.Dans les différentes parties de son roman, les deux faces d’un même homme sont mêlées, entrelacées, comme des expériences parallèles. Des similitudes ressortent donc dans ces voyages maritimes et dans cette tentative de maîtriser la terre : l’envie de se dépasser ou de franchir les limites, le charme paisible de l’environnement, la flamme qui brûle et qui s’évanouit dans le coeur de l’aventurier. L’une comme l’autre des expériences est contrée par l’évolution du monde et de ses outils. On sent que la page d’une époque révolue est tournée pour s’ouvrir sur un univers moderne… Une petite pointe de nostalgie se glisse… C’est ainsi pour la navigation et pour cette culture de la fraise.Dans la plume d’Alain LABBE, je note la poésie, l’humour et la pointe d’ironie. parfois certains passages me laisse divaguer vers l’idée d’une déception. L’auteur et le narrateur exprime aussi l’enchantement et la richesse de ses péripéties (dans les deux environnements). L’homme analyse et raconte avec un ton que j’imagine autant mélancolique que modéré par un sentiment de fatalisme son histoire. Il a une belle volonté d’être transparent ou tout au moins d’être compris.J’aime son ton, ce mélange terre-mer, ses explications et ses aventures. De son écriture, les images surgissent vives et palpitantes aussi bien sur terre que sur l’eau.« L’assassin » que j’imagine bourru et brutal, l’éleveur d' »authentiques », avide de connaissances et motivé par la vie ou le conseilleur en poules, comme Florence ou Béatrice (…) possèdent une sensibilité qui m’émeut et me touche. Les personnages de ce livre ont toujours une grande âme : j’ai aimé les rencontrer. On est toujours riche des autres… Ce roman est un chemin ponctué de rencontres qui font l’homme, Alain Labbé ou tout au moins le narrateur.Le roman est doux, parsemé d’aventures, d’essais, de liens, de détours plaisants à lire et à découvrir. Finalement, ce roman est paisible et humain, intéressant à lire, loin des clichés et des reprises des autres livres. C’est, en fait, une belle parenthèse que je n’escomptais pas trouver aujourd’hui.La seule partie qui m’a le moins séduite est le moment où notre narrateur se confie à son psychiatre. Le passage dure une vingtaine ou une trentaine de pages où le narrateur m’a perdue. Je sens comme un essoufflement dans le récit, une panne d’évènements à raconter mais il rebondit avec le final et une sincère amitié qui me réconcilie avec l’ensemble.
J’ai lu le premier tome, suivi du deuxième de la série Three sisters (qui en comprend 3), le gardien des lochs, histoire écrite à quatre mains par Amélie DIVIL et Laetitia MARILLER. J’avais inscrit les deux premiers livres dans le cadre du BLOSSOM SPRING CHALLENGE, dans la sous-catégorie Jeunesse – Contes et Légendes – A midi sonnent les cloches.
Le résumé des éditions Independently published – TOME 1 – 19 septembre 2020 : Parce que l’Écosse est le pays qui les unit, Shannon, Anna, et Victoria, décident de concrétiser leur amitié virtuelle en organisant un périple au sein des Highlands. Or, si à première vue tout se passe à merveille, elles vont croiser la route d’un bel Écossais qui va rapidement se révéler plus dangereux qu’il n’en a l’air, et faire basculer leur destin à toutes les trois:« Mon nom est Victoria Reiner, et je vais vous raconter mon histoire. Je suis peut-être inconsciente ou bien naïve, mais franchement, qui aurait pu croire que c’était vrai?! On dit que l’Écosse est une terre de mystères, et que là-bas, la magie est presque palpable. Notre imagination devient alors un terreau fertile pour donner vie aux légendes qui y sont contées depuis la nuit des temps. Je fais partie de ces rares personnes qui en ont fait l’expérience, le jour où j’ai croisé le chemin de Scott Maclean, bouleversant à jamais ma vie.
L’Ecosse m’attire pour ses clans, son Histoire, sa nature et l’atmosphère qui s’en dégage. Les légendes foisonnent. Je pourrais appartenir à ce groupe d’amies qui décident de concrétiser leur relation en se retrouvant sur cette terre mystérieuse, mettant fin au virtuel (internet – les réseaux sociaux) pour se confronter à la réalité (se voir enfin pour » de vrai »).
Le point de départ de cette série est intéressant : les voyages se construisent, la rencontre a lieu, Victoria, Shannon et Anna se découvrent et affrontent multiples péripéties ensemble, plus ou moins significatives.
L’écriture est simple, rapide.
L’attirance Victoria – Scott est loin d’être mystérieuse mais les liens qui les unissent sont complexes, porteurs de trahisons, de pactes et de promesses… à découvrir.
Le premier tome réanime les monstres et les créatures de l’eau, gardiens des valeurs ancestrales et des lochs. Des phénomènes mystérieux parsèment l’esprit de Victoria, sujette à des événements qui l’alertent, des cauchemars récurrents de noyades, des intuitions déstabilisantes.
L’ambiance du premier tome reste bon enfant, joyeuse : les amies sont là pour alléger le contexte et pour sécuriser Victoria. J’imagine que, par la suite, chacune des filles, Anna et Shannon, auront un rôle plus important. Dans cette entrée, elles font figures d’accessoires. Elles semblent être en attente de rôles et d’actions.
L’ensemble est destiné à un public jeunes adultes.
Je trouve que le récit introductif (le tome 1) manque de profondeur. Les phénomènes s’enchaînent sans être détaillés. J’ai l’impression qu’un fil se déroule au gré de l’inspiration des auteures. Bien sûr, il se stoppe à un moment fort critique qui force l’entrée dans la deuxième partie de l’oeuvre. Je ne suis pas particulièrement passionnée, ni ennuyée par les aventures de Victoria mais je n’ai pas d’attente particulière, ni aucune émotion qui se dégage : je ne crains ni pour sa vie, ni pour sa stabilité. Je suis simplement curieuse de l’évolution de cette histoire à mi-chemin entre la romance contemporaine et la fiction fantastique. Je ne sais comment les légendes vont prendre vie dans notre monde présent. Si je veux connaître quelques réponses, il faudra que je me force à entrer dans la suite des aventures des Three Sisters…
Mon évaluation : ♥♥♥
Le résumé des éditions Independently published – TOME 2 – 02 octobre 2020 : Tandis que Anna et Shannon vivent leur deuil, Victoria se réveille dans le royaume de la déesse celtique des eaux en Écosse, la propulsant dans un monde inconnu. Tout comme Scott qui, de retour chez lui, paraît ne plus être celui qui avait partagé des moments tendres avec elle, les jours précédents l’offrande. Dans cette expectative, un allié inattendu s’avérera utile à Victoria, mais c’était sans compter sur l’apparition inopinée de ses dons, qui allaient remettre en question son avenir. À qui faire confiance? Quel chemin emprunter? Heureusement pour elle, Victoria peut toujours se fier à ses amis. «Moi qui pensais qu’il ne pouvait rien m’arriver de plus étrange que ce que je venais de vivre ces derniers mois, je crois que je serais devenue folle, si on m’avait dit que cela n’était qu’un début. Je suis Victoria Macdonald, et je vais vous raconter comment le destin m’a changée.»
Le tome 2 m’apparaît davantage attrayant. L’histoire est plus ambitieuse, plus haletante. Victoria est active dans sa quête. Cela donne un récit plus dynamique et palpitant. Les obstacles sont nombreux, les stratagèmes plus explicites : les personnages ont des motivations expliquées. J’avoue que je me suis prise d’intérêt pour les aventures de Victoria et ces différentes créatures des eaux.
Je pensais que les trois tomes seraient l’aventure de chacune de ces sœurs d’amitié. Que nenni ! Dans ce deuxième livre, l’héroïne reste Victoria, qui évolue et se transforme, grandie et changée par les évènements.
Côté fantastique, le mélange contemporain et légendes est bien équilibré. Les personnages mystiques ont toute leur place sans que ça me dérange. Le récit conserve une certaine réalité.
Comme précédemment, même si la plume semble plus entraînée et plus fluide, certaines scènes (notamment lors du dénouement) se terminent (trop) rapidement, vite expédiées. J’aurais souhaité davantage de profondeur et de détails. Pour exemple, sans spoiler, l’ennemi principal de Victoria est vite ficelé et mis de côté. J’aurais apprécié avoir son ressenti et toute l’expression de sa colère ou de sa déception de ne pas avoir atteint son objectif.
Côté romance, elle évolue gentiment. Le rôle principal est donné à Victoria : on lit sa voix et ses émotions. Scott, quant à lui a un rôle plus secondaire. Peut-être que ce roman aurait pu gagner en profondeur et en émotions en lui donnant de temps à autre l’esprit et ses pensées dans une voix distincte. A ce stade, on découvre ses motivations après coup. Ses stratagèmes ne nous sont offerts que pour éclaircir ce qui pourrait ne pas être compris faute d’avoir assisté à son action.
La suite paraîtrait s’ouvrir sur ce que j’attends le plus : le côté écologique qui est évoqué dans ce deuxième tome, une sorte de combat pour l’écosystème et l’équilibre des eaux. Ce thème me semble très intéressant… Reste à lire comment il sera traité.
Mon évaluation : ♥♥♥ 1/2 ♥ . Je suis bien plus passionnée par ce deuxième opus : les obstacles et les rebondissements rendent l’ensemble plus dynamique et plus intéressant. Victoria acquière dans cette partie une vraie personnalité et une identité qui s’affirme. Les personnages secondaires sont aussi plus actifs dans l’action et la résolution des problèmes. Je pense que je terminerai cette série pour lire le combat écologique de notre déesse des eaux.
Hier, le 15 mai 2023, c’était l’ouverture du CHALLENGE NetGalley 2023. Je me suis inscrite sans connaître les propositions de lecture. J’ai donc jusqu’au 23 juin pour lire/écouter un maximum de livres/ d’audio-livres, puis les chroniquer. L’occasion est trop belle pour moi : je me lance donc. Et vous ?
Pour ma première expérience, je sors de ma zone de confort et je tente Le Bateau Fraise d’Alain LABBE.
Je lis rarement des autobiographies, je ne connais pas cet auteur, ni ce navigateur, ni cet agriculteur : Alain ABBE étant cette triple personnalité que je découvre. Mon choix est orienté par la couverture de ce roman, par le titre original et par ma gourmandise. Les fraises sont mes fruits préférés (Non, je ne suis pas enceinte !).
Les premières lignes sont poétiques, un savant mélange de voile et de saveur sucrée… C’est un roman différent, comme j’ai peu l’habitude d’en découvrir… Mais c’est un peu ça, le challenge : sortir de son confort et tester une lecture différente.
Dans quelques jours, je vous livrerai mon avis et ma chronique. En attendant, je suis curieuse de connaître lesquel(le)s d’entre vous se lancent ce défi : participez-vous au Challenge NetGalley ? Et surtout, par quelle lecture commencez-vous ?
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