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HIVER SOMBRE : La victoire d’Emily de Rhys BOWEN

Le résumé des éditions AMAZON CROSSING – 22 novembre 2022 : Pendant la Grande Guerre, Emily Bryce, jeune Anglaise de vingt et un ans, rencontre un beau pilote australien qui la persuade de s’engager. Peu de temps après, elle accepte sa demande en mariage.
Lorsqu’il est renvoyé au front, Emily se porte volontaire comme « Fille de la Terre » dans un domaine du Devonshire. Elle y découvre le journal intime d’une guérisseuse experte dans les herbes médicinales. Ce journal, ainsi qu’un jardin aux pouvoir miraculeux l’aideront à se remettre d’une grande tragédie.
Elle se découvre alors une vocation qui la fera passer près d’un nouveau drame, mais la conduira vers son destin.

Je suis toujours dans le CHALLENGE COLD WINTER 2022 et j’élimine petit à petit tous les livres de ma Pile à Lire. Aujourd’hui, je coche une lecture terminée : La victoire d’Emily de Rhys BOWEN.

Parmi les one-shot de l’auteure, ce roman est peut-être celui qui m’a le moins embarquée et le moins touchée alors que la lecture est convenable et l’ensemble satisfaisant.

J’ai particulièrement aimé L’enfant toscan, Les carnets de Venise, Farleigh Field. L’esprit de ces quatre romans reste similaire et les périodes historiques restent communes : une romance qui surmonte les première et seconde guerres mondiales avec une histoire parallèle qui se déroule dans le passé et qui donne une résonnance particulière au vécu de la principale héroïne.

Cette histoire parallèle dans La victoire d’Emily, une herboriste sorcière au destin dramatique à en croire l’imaginaire du village, n’est pas une intrigue secondaire importante mais au fur et à mesure du roman, elle accapare mon attention pour offrir une chute et un point de conclusion agréables à ce récit.

Emily est une jeune fille de bonne famille qui désire participer à l’effort de guerre. Elle cherche à devenir utile alors que tous les hommes sont partis se battre (et mourir) sur le front et dans les tranchées. Son aventure se déroule dans le Devonshire. Emily est Fille de Terre contre la volonté et les aspirations de ses parents. Elle prend son destin en main, s’exilant loin de l’autorité de sa famille, affrontant les obstacles du quotidien et ses choix personnels.

C’est une histoire assez fleur bleue, assez prévisible, sans réelle tension. J’ai anticipé sans effort chaque étape de son expérience, désirant ardemment être surprise pour finalement être charmée par la fin du roman (et surtout par la chute de la deuxième intrigue).

Ce livre me rappelle un autre déroulé du même genre, le choix d’Agneta – Les héritières de Löwenhof., histoire qui ne m’a pas passionnée mais qui a charmé beaucoup de lectrices. J’éprouve forcément une pointe de déception en lisant ce genre de romans mais inévitablement je les recherche pour découvrir la passion et le plaisir des grandes destinées. Ici, c’est une destinée qui est divertissante mais qui manque d’émotions. Mon coeur n’a pas palpité mais le pouvait-il après l’intensité du livre précédent (On était des loups) ?

Mon évaluation :   . Une lecture agréable qui favorise la détente.

Les carnets de Venise de Rhys BOWEN

Le résumé des Editions AMAZON CROSSING (auto-édition) – 19 juillet 2022 :
Enseignante en art, Juliette Browning arrive en 1938 à Venise lors d’un voyage scolaire. Elle peut ainsi revoir Leonardo Da Rossi, l’homme qu’elle aime mais dont l’avenir a été décidé par sa famille aristocratique. Lorsque la guerre plonge Venise dans la tourmente, ils sont forcés de se battre pour survivre et protéger un secret qui les lie à jamais.
À sa mort, sa petite-nièce Caroline hérite d’un carnet de dessin, trois clés et un dernier murmure… Venise. En rapportant les cendres de Juliette dans la ville italienne, Caroline découvre sa vie et ses amours tragiques, tout en entamant sa propre aventure en quête d’une nouvelle vie.

Je suis toujours attirée par les nouvelles publications des one-shot de Rhys BOWEN depuis que j’ai lu Farleigh Field.

A mi-chemin entre la romance et le récit historique, j’ai aujourd’hui une double narration dans un temps contemporain (2001) et un temps plus lointain (1939).

Deux jeunes femmes anglaises sont liées : Caroline est la petite-nièce de Juliette. Toutes deux ont vécu provisoirement dans la célèbre et magnifique ville de Venise, lieu qui m’a particulièrement charmée. En abordant ces deux récits, j’étais très curieuse de revivre ma propre expérience, de m’imprégner de l’atmosphère (à nouveau) des ruelles, des ponts et du Grand Canal. L‘environnement est parfaitement retranscrit, dans le passé comme dans ce présent pas si lointain. Je regrette un peu cette similitude des contextes et un manque de caractérisation des lieux propre à chaque époque… mais peut-être que Venise n’a pas vraiment changé en soixante ans ?

Les personnalités des héroïnes ont aussi des traits assez similaires, un petit défaut que je note dans ce roman. L’auteure choisit de peindre des caractères très proches.

Côté positif, j’ai aimé le va-et-vient entre les époques, l’une éclairant l’autre, les mystères et les secrets divulgués en écho. Le prologue nous met en appétit même si l’espionnage n’est pas vraiment le fil conducteur de cette histoire mais plutôt la passion de Juliette : l’Art. Le titre, pour cela, est pertinent et bien choisi.

Les carnets de Venise est un roman agréable, qui se lit vite, qui m’a tenue en haleine parce que j’aime Venise. La fin de l’histoire de Juliette monte en tension. Elle nous conduit jusqu’au lac Majeur, jusqu’à Stresa, petite ville qui va m’accueillir quelques jours puisque je pars en vacances visiter les lacs de Côme et Majeur, ainsi que le lac suisse cité dans le livre. L’Italie est dépeinte avec ses accents, ses lieux typiques, sa cuisine et sa chaleur (humaine et météorologique). J’avoue qe j’ai un petit faible pour cet avant-goût de voyage, d’évasion et de plaisirs…

Mon évaluation : ♥ ♥  1/2 

L’Enfant toscan de Rhys BOWEN

Le résumé des éditions AMAZON CROSSING – 19 octobre 2021 : Un père qu’elle n’a jamais vraiment connu. Une histoire qu’elle n’oubliera jamais. En 1944, Hugo Langley, pilote de bombardier britannique, doit se parachuter dans les champs verdoyants de la Toscane occupée par les Allemands. Gravement blessé, il trouve refuge dans un monastère en ruine et dans les bras de Sofia Bartoli. Mais leur amour naissant est ébranlé par une trahison inattendue.
Trente ans plus tard, la fille d’Hugo, Joanna, revient dans la campagne anglaise pour organiser les funérailles de son père. Parmi ses effets personnels, elle découvre une lettre adressée à Sofia et renvoyée à l’expéditeur. Celle-ci contient une révélation bouleversante.
Se remettant elle-même d’un grave traumatisme, Joanna décide de partir pour la Toscane afin d’y éclaircir le passé de son père – et trouver peut-être la voie de la guérison. Mais les blessures de la guerre sont encore vives et la quête de Joanna ne sera pas sans dangers…

Je sais dès les premières pages si le livre va me plaire ou pas… Ce roman est dans mes bonnes découvertes, incontestablement.

Mon évaluation : ♥ ♥ ♥ ♥ : Voici une très chouette lecture qui m’a envoûtée !

La première scène est extra… ordinaire. Plus précisément, elle sort des entrées classiques, elle n’est pas commune : il s’agit d’Hugo Langley. En 1944, il survole la Toscane, en Italie. Un avion allemand l’a touché. Son équipier et son copilote sont morts. Son engin est en feu. Deux solutions s’offrent à lui : périr ou sauter ?
Une scène qui m’émoustille, qui m’interpelle, qui ne me laisse pas indifférente. Mais, je ne m’emballe pas… Avide, je poursuis ma lecture. Déjà, je suis enthousiasmée par le contexte.

Chapitre 2. Il s’agit de Joanna. 1973. Le cadre est différent : la campagne anglaise. Une école. Une loge (la loge du père, ancien Lord Anglais). Son père vient de décéder. Une crise cardiaque.
Ici, j’aime le contexte et l’atmosphère. J’imagine la bruine, la campagne verdoyante, un bâtiment austère. Même Mme Honeywell, avec son nom de miel et de bienveillance, n’est pas le personnage qu’elle semble paraître.
L’auteure, Rhys BOWEN, met tous ses atouts d’écriture pour construire un univers aussi azurien et ensoleillé que sombre et inquiétant.

Les chapitres défilent entre entre le passé d’Hugo et le présent de Joanna. Joanna est en recherche de l’identité de son père avec qui elle n’a pas lié ce lien filial si caractéristique. Elle enquête sur sa vie (sa double vie ?), sur cet homme froid et peu aimant, dépressif et si peu avenant. Qui était ce lord ? Qu’a-t-il vécu en Italie ? Qui est Sofia ? Cette femme a-t-elle vraiment trahi l’anglais ?

Cela faisait longtemps qu’une histoire ne m’avait pas tenue autant en haleine. J’ai adoré vagabonder en Angleterre et en Italie, dans les deux époques, auprès de Sofia et d’Hugo dans les ruines d’un monastère, autant qu’auprès de Joanna et Paola, la merveilleuse cuisinière italienne. L’écriture de Rhys BOWEN est envoûtante et s’accélère pour le dénouement. J’ai senti comme une volonté d’en finir alors que le temps apportait tant à notre héroïne. J’aurais aimé lire quelques chapitres supplémentaires même si l’intrigue est bien ficelée et que tout est dit dans le récit…

Soyez certain(e)s que je n’ai pas boudé mon plaisir ! Cela me donne envie de me plonger dans d’autres histoires de l’auteure. Pourquoi pas Farleigh Field que je n’avais pas sélectionné ?

Lorsqu’un parachutiste trouve la mort sur le domaine ancestral de Farleigh Place, Lord Westerham et ses cinq filles, jusque-là épargnés, sont soudain touchés par la Seconde Guerre mondiale. L’inconnu est-il un espion allemand ? Agent du MI5 et ami de la famille, Ben Cresswell est chargé de mener secrètement l’enquête. Cette mission lui offre l’occasion de se rapprocher de Pamela, la troisième fille de Lord Westerham, dont il est amoureux. Mais elle aussi cache un secret : son travail au centre de décryptage de codes de Blechtley Park.
Au fil d’une enquête où se croisent traîtres et espions et qui le ramène inexorablement à Farleigh Place, Ben découvre l’existence d’individus dont les projets, s’ils réussissent, pourraient bien altérer le cours de l’Histoire.
En s’inspirant d’événements réels de la Seconde Guerre mondiale, Rhys Bowen entraîne son lecteur dans une saga fascinante où la famille, l’amour et la trahison traversent les classes sociales.