Lorsque Karine GIEBEL sort sa plume, ce n’est pas pour faire semblant ! Cette fois, c’est la passion qui la motive.
Le contexte est fort bien trouvé : les locaux d’un commissariat, deux représentants de la loi, deux salles d’interrogatoire, deux enquêteurs qui œuvrent en parallèle…
L’intrigue est aussi bien construite. Chaque chapitre apporte son lot de suspense. La tension monte crescendo. De plus, comme je connais les œuvres de Karine GIEBEL, ses conclusions sans fioriture, ses fins tragiques, ses situations inextricables, je ne m’attendais qu’à un thriller épouvantable !
Il est noir, comme les autres. Il est violent sans exposer les scènes plus que nécessaires. Il questionne : est-ce bien ça, la passion ?
J’ai détesté les personnages. Peut-on les aimer ? Ont-ils appelé ma pitié ? Certainement pas mon empathie ! Je les ai parfois compris… à d’autres moments, je me suis éloignée d’eux jusqu’au rejet. De l’innocence du début à la chute dans l’indescriptible, je les ai trouvés assez uniformes. Ils ont peu évolué. L’auteure a veillé à nous cacher leurs véritables intentions. Quel désir ont-ils éprouvé, au fond d’eux-mêmes ? Qui sont-ils vraiment ? Quel pacte ont-ils conclu qui m’a échappé ?
La fin est terrible. Deux coups de poignards pour terminer ce roman de 550 pages… De quoi entretenir plusieurs nuits de cauchemars ! Un peu long parfois, parce que redondant dans les expériences et les péripéties. On suit pourtant la descente aux enfers… Ce livre est troublant.
Je l’ai trouvé bien narré. La stratégie de l’écrivaine est intéressante : remonter dans leur passé respectif, jusqu’au premier instant de leur rencontre. Les séparer… Les réunir…
Ce livre est ce qu’il prétend être. Il est dense. Il évoque une sorte de passion ou… de folie. Une relation passée qui n’est plus mais qui a transformé le commandant Richard Ménainville et sa subordonnée, le lieutenant Laëtitia Graminsky… à jamais. Vous vous en doutez.
Mon évaluation : ♡ ♡ ♡ 1/2 ♡
Le résumé des éditions BELFOND – 21 novembre 2019.

Personne n’est assez fort pour la vivre.
Personne n’est préparé à l’affronter, même si chacun la désire plus que tout.
La passion, la vraie…
Extrême.
Sans limites.
Sans règles.
On se croit solide et fort, on se croit à l’abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route, mais on pourrait jurer que jamais on n’y tombera. Pourtant, il suffit d’un seul faux pas. Et c’est l’interminable chute.
Aujourd’hui encore, je suis incapable d’expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j’avais plongé seul…
Cette nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?
Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l’un après l’autre, sans aucune pitié.
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