Reine des neiges : trois mots.
La Malentendue est bien dans le thème… il manque une pointe de magie de Noël : je savais à quoi m’attendre avec ce roman.
1- Sorcière ?
Peut-être que son mari à cette vision de la narratrice… Un regard trouble et peu calé sur la vérité et la réalité.
2 – Femme de pouvoir ?
Cécilia ne l’est certainement pas, contrairement à ce que sa profession pourrait faire penser… et puis (petit doute)… si… finalement. Cécilia est une femme forte, elle a le dernier acte pour elle.
3 – Féminisme ?
Est-ce que défendre la cause de la femme battue est du féminisme ou est-ce simplement la volonté du respect de l’être ? Faut-il être du côté des femmes pour défendre Cécilia ?
Dans le MENU Yule, j’ai nommé La Malentendue. Si ce roman évoque bien la femme, l’histoire n’est ni festive, ni tendre… quoique… l’amour est présent dans ce récit.
Je savais que La Malentendue serait rude. C’est un peu pour cette raison – la crainte de souffrir – que je l’ai lu d’une traite. Impossible de lâcher les pages et le déroulement.
La tension est vive, omniprésente.
L’expérience est douloureuse, dérangeante avec d’innombrables détails : toutes les étapes retracent parfaitement la tombée aux enfers.
Yolaine DESTREMAU maîtrise parfaitement le sujet.
Je connaissais chaque pas conduisant à l’abîme pour avoir côtoyé plus ou moins familialement cette folie, pour avoir visionner les documentaires, pour avoir lu des livres sur le sujet.
Superbe jeu de mots que le titre !
La Malentendue : Être ignorée… Être perdue dans sa propre incompréhension du lien qui s’est tissé… Malentendu ou réalité ?
Le récit parle de l’introspection de la femme mais aussi de ses relations sociales, de son combat pour faire reconnaître sa situation, de son lien à cet homme qui l’a pourtant charmée, aimée, conquise… et qu’elle a aimé.
Ce roman est intenable. J’ai été profondément mal à l’aise avec cette violence gratuite et inexpliquée.
Ce roman est tellement proche de la réalité qu’il est prévisible.
Seuls quelques petits ajouts nous rappellent la fiction comme le pharmacien qui s’éprend d’un couple de personnes âgées…
Je reste cependant sur ma faim sur certains points de l’histoire. Sans spoiler, j’aurais souhaité davantage de transparence sur le personnage du pharmacien. J’aurais aimé davantage de contrastes et de « combats » entre la femme battue et son alter égo l’avocate. J’imaginais que la scène de départ aurait une signification encore plus particulière avec la fin du récit.
Il m’évoque un autre roman fort : La Maladroite qui, encore, se rappelle à moi parce qu’il est à mi-chemin entre le témoignage, la réalité et une œuvre de fiction. On ne ressort pas indemne et satisfait pleinement de ce genre d’histoires.
Mon évaluation : ♥ ♥ ♥ 1/2 ♥
Le résumé des éditions CHALESTON – 18 octobre 2022 : Non, je ne suis pas une femme battue. Pas moi. Je repousse cette idée avec force. Je n’ai pas le profil type, je ne suis pas née pour ça. Je refuse qu’on me mette dans cette boîte, celle des victimes. Je n’aime pas les victimes, je n’aime que les héroïnes.
Une brillante avocate s’apprête à plaider. Elle sait ce qu’elle a à faire, à dire, pour convaincre les jurés et la cour. Sa voix ne tremble pas, elle joue avec les mots et les silences. Elle est à sa place.
Une patiente est allongée sur un lit d’hôpital. Multiples fractures, côtes fêlées, coupures. Sous morphine, elle est incapable de se rappeler ce qui lui est arrivé. Son mari prétend qu’elle est tombée sur une table basse.
Ces deux portraits sont celui d’une même femme, Cécilia, oscillant entre déni, peur et détresse… Comment échapper au cycle de la violence ? C’est peut-être l’inconnue croisée dans un café, qui l’écoute alors que la police ne l’a pas fait, ou le nouveau client qu’elle doit défendre et qui semble comprendre ce qu’elle ne dit pas, qui l’y aideront.
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