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Sous-catégorie ICEBERG : Cruels sont les rivages d’Eric LE NABOUR

Dans la sous catégorie du MENU YULE, Iceberg, j’ai choisi Cruels sont les rivages d’Eric LE NABOUR. Ce roman entre parfaitement dans les thèmes du Secret, du mystère.

Le résumé des éditions PRESSES de LA CITE – 27 octobre 2022 : Voilà trois ans que Laura Delgado a démissionné de la police parisienne après que son mari, Romain, également policier, a été tué en mission. Préoccupée par l’avenir de ses filles, Angèle et Victoire, elle s’est réfugiée en Bretagne où vit son père, ancien docker. Alors qu’elle pensait avoir retrouvé une certaine stabilité, Laura découvre un message suspect sur l’ordinateur de Victoire donnant rendez-vous à sa fille sur une plage de Quiberon. Affolée, elle s’y précipite. Elle y apprendra que les rivages, eux aussi, peuvent être cruels.
Pour en finir avec un lourd passé, Laura, redevenue, au grand dam de ses ex-collègues, le  » lieutenant Delgado « , devra mettre sa vie et celle de sa famille en danger. Et tenter de résoudre ce mystère : qui était vraiment Romain ?

C’est un avis très contrasté que je vous propose pour ce roman. Le début m’aurait presque fait lâcher l’histoire, le déroulement et la chute m’ont fait revenir sur ma première opinion.

Je pense avoir mal vécu cette disparition – apparition – disparition d’un flic sensé être mort. Les premiers moments des aventures de cette famille, Laura, Victoire, Angèle et Romain, m’ont perdue dans une indifférence déstabilisante. Je suis passée à travers l’émotion dans les premiers moments de ce livre. Le contact a été dur mais l’auteur, Eric LE NABOUR a su me conquérir, finalement.

Après cette impression de départ, je reconnais que les chapitres sont percutants. Il s défilent à toute allure, nous emmènent d’un endroit à un autre (Paris – Quiberon – Hambourg) : cela donne un récit dynamique. L’auteur ne lâche pas notre attention et nous met au défi d’anticiper les nœuds de l’intrigue. On va de rebondissements en rebondissements. L’enquête est bien ficelée et l’ensemble est varié. Nous suivons différents personnages : Laura, ses filles et son père, chacun ayant sa problématique et une évolution en lien avec l’intrigue principale.

Je me suis plongée, donc, dans un roman peu commun, en même temps passionnant et déroutant. Je pense que mes attentes de lecture ont fait remparts contre l’histoire réelle – celle que je devais lire – puis, peu à peu, je me suis pliée aux lignes imposées par l’auteur. Mon imaginaire souhaitait une autre approche, mon cerveau a fini par convaincre mon coeur et mon esprit de s’ouvrir au message de l’écrivain.

Laura est une enquêtrice acharnée, téméraire avec un sens de la répartie qui mérite le détour. Ce roman est fin et intelligent. Il fait une belle part à la corruption et à l’attachement familial. Je pense que le maître mot de ce livre serait la confiance : à qui l’accorder ? se fier à son intuition, à ses habitudes ? la donner à son partenaire, son co-équipier, aux liens du sang ? Laura est plus d’une fois bousculée dans ses convictions.

Mon évaluation :    1/2
Eric LE NABOUR est un auteur talentueux que je recommande. Il se révèle, aujourd’hui, dans un registre différent des Promesses de l’innocence. Je pense qu’il me réserve d’autres surprises. J’essaierai de les aborder avec plus de flexibilité…

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J’ai terminé les lectures que j’avais projetées dans chaque sous-catégories du menu YULE. J’ai quand même quelques bonus en réserve : La véritable histoire de Noël et quelques autres contes de Noël. Chroniques à suivre…

Challenge COLD WINTER 2022-2023 : Cette fois, ma PAL pour le menu « YULE »

J’ai deux buts : participer au challenge COLD WINTER et essayer de vider ma PAL.

Je profite du MENU YULE pour sélectionner les livres qui ont attiré, un jour, mon attention au point que je les inscrive dans ma liste de livres à lire et les croiser avec ceux qui pourraient correspondent aux différentes sous-catégories de ce menu.

Voici donc ma petite sélection :

Parce que je n’ai jamais lu La véritable histoire de Noël de Marko LEINO, je l’inscris dans mes projets de lecture.

J’ai aussi très envie de profiter de cette période de traditions pour revenir vers des classiques et des auteurs que j’ai lus lorsque j’étais adolescente. Je pense savoir que la maturité change le regard sur les œuvres. Alors ?
J’avais adoré Guy de MAUPASSANT, dans le Horla (en classe de 3ème). Je n’ai jamais lu Charles DICKENS.
C’est peut-être l’occasion de ne pas mourir idiote et ignorante des écrivains de notre passé, si célèbres et si (fortement) conseillés par l’Education Nationale pour forger ma culture littéraire…
Je ne lirai sans doute pas tous les contes des 24 contes de Noël, un roman de l’Avent (un par jour) mais je me focaliserai sur ceux que j’ai découverts dans mon enfance ou ceux que je ne peux contourner, aujourd’hui…

Dans la sous-catégorie « rêves », j’ai noté Oscar et la dame rose. Je n’ai pas vu le film avec Michèle LAROQUE (une actrice que j’aime beaucoup)… en attendant de lire l’œuvre d’Eric-Emmanuel SCHMITT. C’est la période idéale pour combler ce manque.

Pour la sous-catégorie « Mystère, secret et secret de famille », je choisirai un roman d’Eric LE NABOUR. C’est sûr !
Par hasard, je suis retombée sur une chronique autour d’un des livres de cet auteur : que d’éloges ! Je me suis souvenue alors de mon coup de cœur pour « les promesses de l’innocence« . J’avais décidé de découvrir son univers qui cadre souvent avec les secrets du passé.
J’hésite avec son dernier roman, Cruels sont les rivages (que je n’ai pas encore acquis) ou un ancien comme A l’ombre de nos larmes (qui est dans ma bibliothèque)…
Dilemme…

Dans un registre dramatique, j’aimerais découvrir Yolaine DESTREMAU. Une femme de pouvoir, vraiment ? Un roman féministe ?
La malentendue est un roman à deux voix : il promet une réflexion sur la femme cachée derrière l’avocate : une femme maltraitée ?

Bon CHALLENGE COLD WINTER !

Là encore, je suis curieuse de vos sélections et du ton de vos lectures choisies pour ce menu YULE. Je compte beaucoup sur nos échanges et sur vos commentaires. N’hésitez pas à me laisser un petit mot, une question, vos choix.

Les promesses de l’innocence d’Eric Le Nabour

COUP de COEUR pour cette histoire et pour cette découverte ! Je ne connaissais pas l’auteur, maintenant je rêve de parcourir tous ses livres. Merci aux éditions PRESSES de la CITE, à l’auteur et à NetGalley pour ce service de presse.

Le résumé des éditions PRESSES de la CITE – 20 mai 2021 : Alger, 1954. Elles sont trois amies en pleine jeunesse, si différentes, si proches, que la guerre va séparer. A jamais ?
Un roman choral sur la force de l’amitié et les choix courageux de femmes, engagées, pour accomplir leur destin.

Novembre 1954. Sous le soleil intranquille d’Alger, trois amies célèbrent leurs vingt ans le même jour. Dans cette Algérie aux beautés enchanteresses, chacune vit sa jeunesse traversée par des doutes et des espoirs. Entre ses parents et l’officier auquel on veut la marier, Clotilde sent le contrôle de sa vie lui échapper. Naïma a dû renoncer à devenir infirmière pour veiller sur son père malade et ses frères. Judith, étouffant dans le cocon familial traditionnel, vit une passion
secrète avec son amant arabe.
Trois destins que tout, en apparence et dans la précipitation des événements, doit vouer à la rupture sinon à l’affrontement. Et pourtant…
Un roman choral sur la force sacrée de l’amitié et les choix courageux de trois femmes qui ne cesseront de se chercher, de part et d’autre de la Méditerranée.

J’ai tout aimé dans ce livre et je ne note aucun détail qui me tiraillerait dans mon avis.

L’ambiance qui se dégage du livre est en adéquation avec les films qui évoquent cette époque : les senteurs, le soleil, les reflets de la mer, la paresse et les moments de tension liés à la guerre et au stress des attentats.

Les personnages sont très bien caractérisés, de l’apparence, à la psychologie, aux objectifs qu’ils poursuivent. Ils existent pour eux-mêmes avec leur états d’âme et selon des motivations plus existentielles, liées à leur place dans la société. Ainsi, le contexte décrit passe de l’Européenne, Pieds-noirs, à la femme juive riche et adulée par ses parents, à la jeune Algérienne, enfermée dans sa famille entre un père mourant et ses frères rêvant d’indépendance . Secondaires ou principales, je ne décèle aucune faille dans ces personnes. Toutes vivent, évoluent et trouvent leur place dans cet univers.

Les chapitres passent de Clothilde, à Judith, à Naïma, Clothilde étant au coeur de cette aventure, le monde tournant autour d’elle et de ses évolutions. L’intrigue nous plonge en pleine guerre d’Algérie. Elle m’éclaircit un peu sur cette atmosphère terrorisante où les camps ne sont pas toujours définis. L’auteur choisit de nous donner un point de vue où le profit est de mise, l’homme retournant sa veste au gré des échecs et du pouvoir… une crise mal gérée ou ingérable, les narrateurs sont là pour nous l’affirmer. Néanmoins, j’ai apprécié avoir un point de vue (parmi d’autres) et même si celui-ci est « pour » les pieds-noirs, il donne une vision qui a bien existé.

J’ai donc vécu un coup de coeur pour ce roman et un coup de foudre pour cet auteur. Il me tarde de découvrir ses autres récits : Cécile et les Beaujour ou Retour à Glenmoran ou A l’ombre de nos larmes. Je suis ouverte à tous vos conseils et toutes vos suggestions…

Mon évaluation : ♡ ♡ ♡ ♡ ♡ COUP de COEUR