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Les chiens de Détroit de Jérôme LOUBRY

Les chiens de Détroit est un policier thriller parfaitement construit. Cela faisait un certain temps que je n’avais pas lu ce genre : les retrouvailles sont très positives !

La sortie du roman de Jérôme LOUBRY est prévue pour le 11 octobre 2017. Ne passez pas à côté ! Il est noir… sombre… Voici mon avis…

Le résumé de l’éditeur CALMAN-LEVY

Une plongée suffocante dans les entrailles pourrissantes de Détroit, devenue cimetière de buildings Novembre 1998. Le corps du petit Peter est découvert dans un buisson de Palmer Les chiens de DétroitPark. Il a été enlevé, étranglé puis déposé là par un homme dont la taille, d’après les rares indices récoltés, dépasse de loin celle du commun des mortels. L’enquête est confiée à l’inspecteur Stan Mitchell, alias « le Molosse », un flic violent banni de Washington et exilé à Détroit, cette cité géante autrefois gloire de l’industrie automobile devenue capitale du crime et qui, chaque jour, sombre un peu plus dans la décrépitude. Bientôt, les enlèvements se multiplient et la presse commence à parler du «  Géant de brume  », croquemitaine terrifiant dévoreur d’enfants décrit par un témoin anonyme. Et tandis que la police patine, que Détroit se vide de ses habitants, Mitchell s’enfonce toujours un peu plus dans l’alcool et la solitude… L’affaire lui est retirée puis, avec le temps, à l’image des maisons de Détroit, abandonnée et oubliée. Quinze ans plus tard, les disparitions recommencent. Mitchell qui a réussi à arrêter la spirale de sa déchéance est à nouveau sur le coup, épaulé par une jeune inspectrice récemment arrivée en ville, Sarah Berkhamp. Grâce à eux, le tueur, un géant placide nommé Simon Duggan, est enfin arrêté. Deux enfants n’ont toujours pas été retrouvés et sont peut-être encore en vie. Mais Duggan refuse de coopérer. Il ne veut parler qu’à Sarah. Pour sauver les enfants, la jeune femme va devoir écouter les fantômes du passé…

L’auteur joue avec les temps du récit

L’écriture de ce « suspense crime » est bien maîtrisée. Les deux points de vue principaux sont celui de Sarah Berkhamp et de Stan Mitchell. Ils sont loin d’être neutres, plutôt torturés mais parfaitement lucides.

La narration se déroule dans plusieurs temps de narration. La lecture est dynamique, passant du présent, du moment où le tueur d’innocents est arrêté, au passé de Stan qui n’a pu sauver ces enfants. Je ne me perds pas. J’ai le droit d’anticiper la chute de l’enquête mais le dénouement est plus complexe et moins transparent qu’on ne l’envisage.

Une ville à l’abandon

En parallèle, la ville de Détroit nous est dépeinte, dans sa décadence, dans son ultime abandon. La mégapole est à l’image de ses habitants. J’aime particulièrement les descriptions, cette noirceur ambiante qui anéantit les personnages principaux, les victimes, les humeurs et les sentiments globaux.

Des enquêteurs torturés

Il est courant de fréquenter des policiers abîmés par leur profession et leurs expériences. Ceux-ci n’échappent pas à cette règle d’écriture. Les portraits sont parfaitement brossés. Il n’y a pas de fausse note. Leur douleur et leur désespoir sont aussi au cœur du suspense. Ils sont à la limite de la perte, au bord du burn-out. Jérôme LOUBRY ne leur fait aucune faveur. On devrait avoir peur de la fin. Ne vous faites aucune illusion !

En bref…

J’ai beaucoup aimé cette découverte en avant-première. Je me sens privilégiée, découvrant l’écriture d’un auteur, une atmosphère, des vies, des crimes. Le récit est admirablement construit. L’intrigue est ficelée, complexe mais crédible. Le titre est parfaitement choisi. L’illustration est le reflet de l’ambiance. Voici un policier que je recommanderai aux amateurs.

Mon évaluation : ♥ ♥ ♥ ♥

NetGalley

Je remercie les éditions pour ce service de presse, via le site NetGalley. C’est toujours un plaisir d’être acceptée, de lire et de partager…