Qui mieux que Mélissa DA COSTA peut représenter le jardin des secrets dans un printemps fleurissant ? Je suis toujours à fond dans le BLOSSOM SPRING CHALLENGE : j’ai choisi pour illustrer cette catégorie : les femmes du bout du monde, son nouveau roman.
Le résumé des éditions ALBIN MICHEL – 1er mars 2023 : Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C’est ce que font les femmes du bout du monde.
À la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins, au cœur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping Mutunga o te ao, le bout du monde en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption… Hantées par le passé mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer.
Je n’ai pas lu son précédent roman (La doublure) car je n’ai jusqu’à maintenant pas voulu entrer dans son nouvel univers (le thriller). Par contre, je recommande celui-ci.
Le dépaysement est total et somptueux.
Point de chute : l’extrême sud de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, dans un environnement simplement fréquenté par les touristes mais déserté par ses populations originelles. C’est le cas de Kai, qui a quitté son père, veuf, et son amie d’enfance Milly.
Flore est française.
Parisienne, habituée à la capitale et à ses sorties comme à ses commodités, s’envole vers un ailleurs où elle espère oublier ses fardeaux, sa déchéance et son ancien amour, Paul.
Flore est détruite, elle a tiré un trait sur tout ce qui l’attache à son passé. Son refuge est cette petite terre extrême où elle côtoie Milly et Autumn, sa mère, quelques otaries, beaucoup de phoques, épisodiquement les dauphins Hector. A-t-elle trouvé un paradis ? L’environnement est insignifiant tant elle a besoin de se reconstruire…
Autumn a un tempérament sévère, hostile à tout changement. Elle surprotège sa fille, Milly, depuis qu’elles ont perdu Dan (le mari et le père de Milly).
Les trois femmes, Milly, Flore et Autumn, se condamnent pour des raisons différentes à s’apprivoiser et à maintenir à flots un camping qui rend esclave plus qu’il n’apporte répit et plaisirs.
Le récit est émouvant. La tendresse berce ma lecture : j’assiste à la métamorphose de trois personnes, à l’osmose entre les rythmes de vie et la nature qui évolue et apporte son lot de plaisirs et de découvertes. Comme Flore, je m’apaise dans la contemplation des paysages et dans la douce écoute des légendes. Tout est douceur dans cet univers, la brutalité appartenant au passé et aux démons qui accompagnent nos protagonistes. Comme dans Tout le bleu du ciel, j’accepte de voyager, de cheminer lentement et de me poser dans un contexte sain, paisible et rempli d’amour et de bienveillance.
C’est un très beau livre qui me rappelle certaines de mes aventures intimes et personnelles mais qui m’emmène dans des univers que je n’ai jamais côtoyés : l’ensemble est magique, presque surnaturel mais surtout extraordinaire. J’entends par ces mots que le roman sort des sentiers battus de mes lectures et que j’ai adoré être auprès de ces trois femmes.
Les femmes du bout du monde est un beau COUP de COEUR – ♥ ♥ ♥ ♥ ♥. Je le pressentais… je ne me trompais pas dans le choix de ce beau roman. Si vous avez aimé Tout le bleu du ciel vous aimerez certainement cette nouvelle aventure.
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