Le jardin des secrets : Mélissa DA COSTA

Qui mieux que Mélissa DA COSTA peut représenter le jardin des secrets dans un printemps fleurissant ? Je suis toujours à fond dans le BLOSSOM SPRING CHALLENGE : j’ai choisi pour illustrer cette catégorie : les femmes du bout du monde, son nouveau roman.

Le résumé des éditions ALBIN MICHEL – 1er mars 2023 : Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C’est ce que font les femmes du bout du monde.
À la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins, au cœur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping Mutunga o te ao, le bout du monde en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption… Hantées par le passé mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer.

Je n’ai pas lu son précédent roman (La doublure) car je n’ai jusqu’à maintenant pas voulu entrer dans son nouvel univers (le thriller). Par contre, je recommande celui-ci.

Le dépaysement est total et somptueux.
Point de chute : l’extrême sud de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, dans un environnement simplement fréquenté par les touristes mais déserté par ses populations originelles. C’est le cas de Kai, qui a quitté son père, veuf, et son amie d’enfance Milly.

Flore est française.
Parisienne, habituée à la capitale et à ses sorties comme à ses commodités, s’envole vers un ailleurs où elle espère oublier ses fardeaux, sa déchéance et son ancien amour, Paul.
Flore est détruite, elle a tiré un trait sur tout ce qui l’attache à son passé. Son refuge est cette petite terre extrême où elle côtoie Milly et Autumn, sa mère, quelques otaries, beaucoup de phoques, épisodiquement les dauphins Hector. A-t-elle trouvé un paradis ? L’environnement est insignifiant tant elle a besoin de se reconstruire…

Autumn a un tempérament sévère, hostile à tout changement. Elle surprotège sa fille, Milly, depuis qu’elles ont perdu Dan (le mari et le père de Milly).

Les trois femmes, Milly, Flore et Autumn, se condamnent pour des raisons différentes à s’apprivoiser et à maintenir à flots un camping qui rend esclave plus qu’il n’apporte répit et plaisirs.

Le récit est émouvant. La tendresse berce ma lecture : j’assiste à la métamorphose de trois personnes, à l’osmose entre les rythmes de vie et la nature qui évolue et apporte son lot de plaisirs et de découvertes. Comme Flore, je m’apaise dans la contemplation des paysages et dans la douce écoute des légendes. Tout est douceur dans cet univers, la brutalité appartenant au passé et aux démons qui accompagnent nos protagonistes. Comme dans Tout le bleu du ciel, j’accepte de voyager, de cheminer lentement et de me poser dans un contexte sain, paisible et rempli d’amour et de bienveillance.

C’est un très beau livre qui me rappelle certaines de mes aventures intimes et personnelles mais qui m’emmène dans des univers que je n’ai jamais côtoyés : l’ensemble est magique, presque surnaturel mais surtout extraordinaire. J’entends par ces mots que le roman sort des sentiers battus de mes lectures et que j’ai adoré être auprès de ces trois femmes.

Les femmes du bout du monde est un beau COUP de COEUR –     . Je le pressentais… je ne me trompais pas dans le choix de ce beau roman. Si vous avez aimé Tout le bleu du ciel vous aimerez certainement cette nouvelle aventure.

Madeleine, résistante : la rose dégoupillée

C’est ma deuxième lecture pour le BLOSSOM SPRING CHALLENGE 2023 .

Dans la sous-catégorie ESCAPADE PRINTANIERE, j’ai découvert Madeleine, résistante, la rose dégoupillée, le premier tome de la Bande dessinée de RIFFAUD Madeleine (Auteure et héroïne de cette histoire), JD MORVAN (Auteur) et de Dominique BERTAIL (Illustrateur).

La découverte est intéressante puisqu’elle me donne envie de poursuivre l’aventure auprès de cette jeune femme, Madeleine.

Le témoignage est autobiographique, je le comprends largement en entrant et en lisant la BD. Madeleine RIFFAUD est une résistante française, encore de notre monde, témoin de cette période de lutte contre l’oppression allemande.

Dans ce premier tome, j’y découvre une enfant bien accompagnée et éduquée par ses deux parents instituteurs. Les images me permettent de me représenter la campagne de son enfance, ses compagnons, son attachement à son grand-père et aux siens, son innocence aussi.

Là où est tout l’intérêt de ce récit et toute sa réussite (selon moi) est dans l’évocation de cette auteure âgée : elle nous livre son passé et sa jeunesse, son expérience et son regard sur une époque annonciatrice de désastres et de terreurs. La narratrice (et l’auteure) nous offre ses pensées et son ressenti : elle anticipe sur l’avenir de cette jeune fille (presque insouciante) et nous donne l’envie de poursuivre nos lectures au-delà de ce premier tome introductif.

J’ai aimé les illustrations dans les tons passés et bleutés. Les décors sont expressifs. L’ambiance est importante au-delà des personnages. C’est tout un monde qui est en mutation… une réalité de vie en métamorphose.

L’histoire est coupée par des temps que les auteurs ont certainement souhaité être des temps de pause ou de réflexion : j’ai gravi pas à pas chaque étape. Tantôt les pages étaient denses d’images, de paroles et de détails, tantôt elles offraient un temps de contemplation. A ce moment, l’immensité s’impose par son vide, par la nature, par l’attente de quelque chose. La bande dessinée est rythmée avec une foule d’informations alternée à un presque vide qui a tout son sens.

J’ai hâte de poursuivre la lecture et lire comment Madaleine fait ses preuves dans la résistance. Si le premier album de la série est relativement doux et serein, j’imagine que le pire (annoncé) est à venir…

Le tome 2 semble être annoncé pour juin 2023. Alors patience…
Mon évaluation :     

Challenge : Une héritière en cavale de Julia QUINN

Pour ma première lecture du BLOSSOM SPRING CHALLENGE, j’ai choisi une histoire se déroulant à une autre époque (le 19ème siècle). C’est donc parti pour ma première chronique, menu LAPIN de PÂQUES, les œufs de Fabergé…

Le résumé des éditions J’AI LU – Collection AVENTURES & PASSIONS – 1er mars 2023 : En une soirée, la vie de Caroline a basculé. D’abord, le fils de son tuteur a essayé d’abuser d’elle, l’obligeant à s’enfuir en pleine nuit. Puis elle s’est fait enlever par le mystérieux Blake Ravenscroft, un agent de la Couronne qui la prend pour une espionne !
Mais pourquoi le détromper, finalement ? Dans quelques jours, elle entrera en possession de son héritage et pourra enfin être libre. En attendant, elle n’a nulle part où aller. Alors oui, elle fera semblant d’être la perfide Carlotta de Leon s’il le faut. Et pour circonvenir son séduisant ravisseur, elle va déployer des trésors d’imagination…

🙄 Je m’attendais à… 🙄
Le ton de la romance est donnée dès les premières lignes, dès le premier chapitre : la lecture sera tout en quiproquos et en situations comiques, en humour voire en saynètes assez burlesques. La lecture entraînera sourires et peut-être rires… Il est écrit que l’histoire sera distrayante et qu’il ne faudra pas la prendre au sérieux.
C’est un peu dans cet état d’esprit que j’ai parcouru ce nouveau roman de Julia QUINN, avec désinvolture et sans attente particulière si ce n’est la rencontre folle entre deux personnages hauts en couleurs.

Les dialogues foisonnent dans cette romance. La joute verbale est à l’honneur. C’est épique : je m’attendais à un mélange d’espionnage, d’aventures personnelles et de sentiments (bien sûr).

La série Agents pour la Couronne commence avec Une héritière en cavale, Caroline, qui a déjà un passé lourd, chargé d’épreuves que l’auteure choisit de décrire avec ironie. La plume est légère, rythmée, rapide. La jeune femme rencontre le sérieux (mais non moins charmant) Blake Ravenscroft, qui se méprend sur son identité. Il croit avoir capturé une espionne redoutable. La satisfaction de la capture est de courte durée…

Vingt-trois chapitres décrivent la rencontre, l’attrait irrésistible et les méprises de l’un comme de l’autre : situations et contextes compliqués, farfelus mais pleins de punch et de dérision.
On aime… ou on n’aime moins ce manque de réalisme ou de formalité ? Ce roman se veut pétillant, irrésistible, inconséquent et hors de prise de tête. Simple mais rigolo en même temps classique et attendu, j’arrive à la conclusion inévitable : ils s’aimèrent et furent heureux, bien sûr !

😤 Mais tout compte fait… 😤
Cependant, ce fil directeur perd un peu de sa superbe au cours de l’histoire : la romance s’enlise dans des méli-mélo sans trop évoluer (je t’aime, moi non plus, je peux, je ne peux pas… 😵).

Je regrette que le côté espionnage et quiproquos ne soit pas plus développé. Julia QUINN et ses personnages évoquent une certaine Carlotta que j’aurais bien aimé plus présente dans l’intrigue et surtout plus porteuse de situations alambiquées.

Côté romance, je suis déçue. Le sérieux Blake Ravenscroft, s’il est chevaleresque (on ne peut le contester), n’a pas tous les honneurs concernant son amoureuse : il franchit les étapes un peu trop brusquement selon ses désirs, ce qui en fait un personnage qui n’est pas particulièrement haut dans mon estime.

Bref, le soufflet est retombé à partir de la moitié de l’histoire : car il y a peu d’espionnage dans ce récit, car la relation est hâtive et les personnages à qui j’attribuais un rôle précis n’ont en fin de compte qu’un rôle accessoire et exclusivement au service de l’amour (c’est peu amusant).
Mon évaluation :   1/2 

2023 sera CLASSIQUE : Orgueil et préjugés – relecture

Après avoir lu la série graphique de Aurore (Tome 1, Tome 2, Tome 3), j’ai eu l’envie de me replonger dans le célèbre roman de Jane Austen : Orgueil et préjugés.

Il y a quelque temps (quelques années), je vous avais donné mon avis : l’incursion dans le monde romantique de Jane AUSTEN fut passionnée : COUP de COEUR. Cette nouvelle lecture fut tout aussi enchantée avec le plaisir de la découverte en moins.

Je me suis attachée à retrouver les trois contextes et lieux des bandes dessinées et à comparer les narrations.
Dans le roman, la narratrice connaît tout des personnages (passé, présent et devenir). J’ai eu donc plaisir à suivre les démonstrations de ses descriptions et des jugements, l’impact des actes, les conséquences sur le déroulement des relations. Cela a rendu le titre plus fort, avec un sens particulier.
J’ai cherché qui était le plus orgueilleux de tous dans cette galerie de personnages, qui avait le plus grand nombre de préjugés.

Chaque personnage est fort bien caractérisé. Il a sa ligne directrice, sa destinée toute tracée dès les premières lignes de l’histoire. Jane AUSTEN s’amuse à nous démontrer jusqu’où le tempérament, le caractère et la nature va le conduire.

Prendre de la hauteur par rapport au roman, instaurer une distance est intéressant… J’ai donc à nouveau beaucoup aimé la plume de l’auteure, sa touche critique.

L’histoire d’amour est vraiment remarquable : Darcy est sous le charme de cette jeune femme. Elisabeth lutte contre ses sentiments. Tous deux apprennent à aller au-delà de leurs premières opinions. Ils s’ouvrent à l’autre et apprennent à se connaitre et à combattre leurs premiers ressentis.

C’est toujours un très beau roman.

BLOSSOM SPRING CHALLENGE 2023 : ma première participation

Je découvre ce Challenge de lectures de Printemps.

Influencée par mon plaisir de lire lors du CHALLENGE COLD WINTER et par ma réussite (n’ayons pas peur de se vanter 😁), je me lance un nouveau défi : le BLOSSOM SPRING CHALLENGE, version 2023.

Je suis aussi très influençable… 😜… et mes blogs préférés me soufflent l’idée que la découverte et répondre à tous (ou en partie à …) ces menus et ces sous-catégories pourrait être amusant.

Le challenge a commencé le 1er mars et se termine le 31 mai 2023.

Je vous présente les quatre menus et les sous-catégories tels que je les ressens : le 💚 signifie que les mots-clés m’inspirent (un peu, beaucoup, à la folie)… la 💣 que j’ai eu du mal à trouver un livre à mon goût dans le thème… (Aïe !)

Menu : PRINTEMPS FLORISSANT

– L’eau des roses (romances, feel-good, chick-lit) 💚💚💚

– Le jardin des secrets (drame, traumatisme, secrets, intrigues familiales) 💚💚💚

– Mauvaises herbes (Fantasy, fantastique, Science-fiction) 💣💣💣

Menu : ESCAPADE PRINTANIERE

– Promenade dans les champs de trèfles (série de Mangas, BD, graphiques) 💣

– Voyage en Asie (Auteur(e) asiatique ou se déroulant en Asie) 💣

– Vider les valises (un livre non lu lors des précédents challenges) 💣

Menu : LAPIN DE PÂQUES

– Le pudding à l’arsenic (Policiers, thrillers, livres à suspense, page-turner) 💚💚

– A midi sonnent les cloches (Jeunesse, contes et légendes) 💣💣

– Les œufs de Fabergé (histoire se déroulant à une autre époque, voyage dans le temps) 💚💚

Menu : BOM-YDA

– House of Yi (Guerriers, royauté et aventure) 💚

– Feel the rythm of Korea (Musique, artiste et cinéma) 💚💣

– Purple you (couverture nuances violet, fuchsia) 💚💣

+ BINGO

Je remercie Les Paravers de Millina pour avoir mis à ma disposition ses templates que j’ai utilisés ici… et que j’utiliserai dans mes futures chroniques.

Je vous souhaite à toutes et à tous un bon challenge et surtout de belles lectures… et beaucoup de plaisir !

A LA PAGE DES LIVRES

Une lettre de vous de Jessica BROCKMOLE

Le résumé des éditions POCKET – 04 juin 2015 :
Une vaste fresque épistolaire couvrant deux continents et deux guerres mondiales, qui invite au voyage et célèbre le pouvoir des mots.
1912.

Sur la petite île de Skye au large de l’Écosse, la poétesse Elspeth Dunn reçoit la lettre d’un admirateur, David Graham, un étudiant américain. Au fil de leur correspondance, sans jamais s’être rencontrés, les deux jeunes gens se lient d’une intense amitié, qui ne demande qu’à devenir amour…
1940. À Edimbourg, alors que la guerre fait rage, Margaret découvre dans la maison familiale une pile de courrier adressé à une certaine Sue. Le lendemain, après une sombre dispute, sa mère disparaît. Avec pour seul indice une lettre écrite en 1915, Margaret va tenter de la retrouver et lever le voile sur les mystères qui entourent sa vie.

J’ai fait des pieds et des mains pour trouver ce roman et pour l’avoir sous les yeux. Je le voyais partout… Je le désirais : je l’ai. Je l’ai lu.

Ce roman est une suite d’échanges. Les lettres se succèdent entre Sue, la poétesse, et Davey, un jeune américain intrépide. De prime abord, admirative, la correspondance devient intime jusqu’à se transformer en missives amoureuses et passionnées. La première guerre mondiale gronde. Les deux amants sont éloignés alors que le conflit s’intensifie.

J’ai vibré pour ces deux personnages singuliers qu’un océan séparait. J’étais curieuse de cette relation et surtout de leur rencontre et du lien qu’ils allaient tisser. L’histoire de David Graham et d’Elspeth Dunn est inattendue et charmante. Les échanges de lettres sont fluides. L’intensité monte au fil de leur amour.

En parallèle, au début de la seconde guerre mondiale, Margaret, la fille de Sue/Elspeth, entreprend une correspondance avec Paul. Elle lui fait part de son attrait mais aussi du changement d’état de sa mère. C’est à travers ce deuxième lot d’échanges que le premier prend toute son ampleur et sa force.

Les récits sont bien construits. Je comprends l’engouement des lecteurs/lectrices pour ce roman. La couverture que j’ai est à l’image des mots : mélancoliques, poétiques, remplis d’espoirs et d’amours. Le livre est court, intense plus on avance vers le dénouement. La fin est belle. Les lettres deviennent plus brèves, plus urgentes, créant l’impatience et le trouble chez le lecteur/ la lectrice (que je suis).

Je ne suis pas habituée à ce genre : les relations épistolaires. Celle-ci fut une agréable expérience. C’est un beau roman.

Mon évaluation :    1/2

Recherche gentleman fortuné : Guide à l’usage des jeunes filles (tome 1) – de Sophie IRWIN

Le résumé des éditions CALMANN LEVY – 18 janvier 2023 : Comté du Dorset, 1818.
La jeune et téméraire Kitty Talbot, l’aînée d’une fratrie de cinq soeurs, est dans le pétrin. Depuis le décès soudain de ses parents, elle se retrouve à la tête de sa famille avec des dettes qui ne cessent de croître. Si une solution miraculeuse ne se présente pas bientôt, le charmant cottage des filles Talbot sera perdu et elles se retrouveront dans la misère la plus totale…
Kitty n’a donc pas d’autre choix que de partir pour Londres afin d’intégrer la haute société et de se fiancer avec un homme fortuné avant que la saison s’achève. Son plan se déroule sans accroc jusqu’à ce qu’elle soit démasquée par le beau et hautain Lord Radcliffe. Dès lors, Kitty devra redoubler d’efforts pour tenir cet agaçant ennemi à distance, apprivoiser les codes de ce monde impitoyable et – qui sait ? – trouver l’amour.

Je suis agréablement surprise par cette romance : elle est exquise !
J’ai vraiment affaire à un guide à l’usage des jeunes filles, un guide qui est parfois loin du bon sens (d’aujourd’hui) mais qui était très respecté dans des temps anciens (je suppose).

Kitty TALBOT est à la tête d’une famille comprenant uniquement ses quatre sœurs (puisqu’elles sont orphelines de parents) et d’un cottage fortement délabré. Elle part en quête d’un époux (direction Londres) : un gentleman qu’elle veut fortuné pour couvrir les dettes laissées par son père et pour assurer l’avenir de ses jeunes soeurs.

A travers le récit de son expérience, elle nous amène à découvrir les codes d’honneur, les usages et les bonnes règles de conduite et de vie en société pour atteindre l’objectif mariage.

L’aventure est distrayante, amusante et non dénouée de plaisirs. Elle enrichit mes connaissances (même si je n’en ferai aucun usage – Et, oui, qui a besoin d’une révérence de nos jours ?). Elle paraît moins superficielle que les autres romances du même genre.

Le récit est rythmé de principes et de lois qui défient l’intelligence et le pragmatisme. Kitty ne se gêne jamais pour se questionner sur le bien-fondé de tel geste et de tel acte (la liste est vaste, je ne m’ennuie pas !).

Kitty est une héroïne qui ignore les bons comportements de la bonne société, qui tient ardemment à être le moins transparente possible : elle veut faire partie de cette élite et avoir les mêmes codes. Elle est pleine de bon sens et de logique. Je l’admire pour sa ténacité et son enthousiasme à toute épreuve.

A force de contraintes, elle s’approche de son objectif… Oui, elle aurait atteint son objectif si Lord Radcliffe ne s’était placé sur son chemin.

Nous sommes loin de la relation énamourée de deux êtres qui s’opposent mais qui s’aiment au premier regard… même si le dénouement de l’histoire arrive à cette conclusion.
Les deux personnages construisent une relation et un respect réciproque qui forcent mon admiration. Pas de baiser, ni de gestes tendres (hors des codes d’honneur), pas de jeu de charme… Cette histoire est bien différente et elle apporte davantage à la relation.

L’auteure, Sophie IRWIN, reste, elle aussi, fixée sur son objectif : guider son héroïne dans les usages de la séduction vers le mariage assuré.

C’est écrit simplement mais avec qualité. La plume est amusante et amusée. Les émotions sont là, présentes. L’humour est une constante. Il faudra patienter jusqu’aux dernières pages pour comprendre que la relation entre James et Kitty est actée dans un amour inconditionnel et inaltérable : c’est délicieux et bien plus intéressant dans cette construction.

En attendant, j’assite à l’édification d’un lien, à un partage d’opinions, de préjugés et d’idées. Les échanges de paroles sont riches d’arguments et de combats savoureux. J’ai agréablement vécu (lu) toutes les étapes de leurs découvertes.
J’ai adoré cette romance atypique. Je ne suis vraiment pas passée loin du coup de coeur pour cet essai et ce premier tome. Je suis impatiente de découvrir la suite de ce guide bien instructif     

Je remercie les éditions CALMANN-LEVY, l’auteure et le blog NETGALLEY pour cette lecture plaisir.

Une bulle de bonheur – Un abri de fortune d’Agnès LEDIG ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Le résumé des éditions ALBIN MICHEL – 1er février 2023 : « Avec un peu d’amour, on fait de grandes choses. En deux années, mes voisins ont transformé cette bâtisse vosgienne à l’abandon en refuge. Du haut de mon banc et de mon grand âge, je viens chaque jour guetter les changements. Les trois premiers locataires sont aussi cabossés que moi. Un homme qui se remet d’un geste irréparable, une gamine fragile comme un moineau et une femme camouflant la misère sous sa légèreté. Je savais qu’au contact des arbres, des bêtes et du jardin, ils allaient oublier leurs peines et s’offrir un nouveau destin. Quand ils ont fait cette découverte dans les taillis et qu’ils se sont mis à remuer le passé, je me suis demandé jusqu’où tout ça allait les mener. Eh bien, vous allez être sacrément surpris… » Jean.

Les romans d’Agnès LEDIG sont des gourmandises dont l’apparence est délicieuse, certes… mais que dire de la saveur et du plaisir immense de la découverte… rien en comparaison d’avec le souvenir qu’ils laissent derrière eux.

Aujourd’hui, dans un abri de fortune, je retrouve Capucine et Adrien de La toute petite Reine et je rencontre trois nouvelles âmes.
Karine, la quarantaine.
Clémence, la fille adolescente.
Rémy tout juste sorti de prison.
Ces trois âmes me livrent leur vie, leurs espoirs, leur reconstruction.

Cette offrande est immense, touchante. Délicate.

Elle ne serait être totale sans cette plume poétique. Le cadre des montagnes est enchanteur. Les Vosges cachent un lieu dit où j’aimerais me reposer… Les Censes perdues
Les odeurs sont présentes, les bruits et les sons des animaux : l’effet de la lecture est immédiate : reposante, toute en sérénité et aux plaisirs des découvertes.

Agnès LEDIG va plus loin dans l’émotion. Elle crochète elle-aussi les intrigues, lie les fils et les destinées dans un dessin exquis… dessein parfait.
Je ne pensais pas qu’elle irait aussi loin dans les thèmes, dans les recherches historiques, dans la quête de l’équilibre. Flore et faune, humains et résilience, amitiés et entraides.

Ce roman est juste parfait pour les sens, l’esprit et le coeur. Je suis enchantée par l’ambiance. Bouleversée par les personnages jusqu’à Jean, le vieux si passif, assis sur son banc. Extrêmement admirative de l’inspiration et du défi ainsi lancé à partir de quelques marches qui se cachent dans les broussailles et qui plongent dans la terre.

Il y a des romans écrits par des auteurs qu’on admire… Des plumes qu’on voudrait être siennes… Des personnes qui écrivent avec le sang de leur coeur… Des phrases qui touchent et qui deviennent citations qu’on apprend par coeur…
Un abri de fortune est un TRES joli roman… Plus que ça, c’est une prose qui réconforte et qui apaise. Un livre qu’on voudrait lire pour toujours.

Mon évaluation : COUP DE COEUR …     … pour cette merveilleuse bulle de bonheur.

Rendez-vous avec le diable de Julia CHAPMAN – Rendez-vous avec une série COUP de COEUR

Le résumé des éditions ROBERT LAFFONT – 24 novembre 2022 :
Le huitième tome de la série best-seller Les Détectives du Yorkshire.
Un vent de panique souffle sur Bruncliffe : plusieurs vols sont recensés et un terrible incendie provoque l’explosion d’une caravane.
Pour couronner le tout, Mme Lister débarque à l’Agence de recherche des Vallons pour déclarer la disparition de son fils Stuart.
Incendie criminel, vols, disparition inexpliquée : tous ces incidents convergent vers un dangereux multirécidiviste. Samson et Delilah,
les deux détectives les plus respectés des Vallons, mènent l’enquête…

Il était là, bien au chaud… J’attendais avec impatience la suite des aventures des détectives du Yorkshire. Le tome 8, me demandez-vous ? Déjà ? Oui… C’est cette suite de péripéties de Delilah et Samson qui me fait aimer les séries… les séries Cosy Mysteries

Quel plaisir de retrouver nos deux héros dans une enquête toute nouvelle et dans le prolongement d’une intrigue plus vaste qui couvre tous les tomes depuis le premier : un trafic de drogue à Bruncliffe ? les liens entre Delilah et cet ancien flic : éphémères ou liaison durable ?

Nouvel opus, nouvelle passion, nouvelle folie… Julia CHAPMAN commence fort : deux hommes sont poursuivis, traqués par un chien et par une bande de … ? Qui sont les poursuivants ? Nous apprenons l’identité des deux frères sans connaître tout de suite la cause de cette fuite. Ils ne sont pas simplement des victimes puisque, eux aussi, ont des habitudes meurtrières. Le début est haletant.

En parallèle (Julia CHAPMAN a l’art et la manière d’entrelacer les intrigues des plus haletantes avec des intrigues plus secondaires…), les enquêtes n’attendent que Delilah, Samson (où est-il d’ailleurs ?), la toute nouvelle dans l’équipe : Ida Carpick et son franc parler et ses expressions typiques du pays… et une toute nouvelle recrue (je n’en dis pas plus). Sans oublier l’attachant Braque de Weimar, Calimero… Cette bande de joyeux lurons est très attachante, festive, soudée. Je l’adore. J’ai eu une petite pointe au coeur, un peu de peine aussi à tourner la dernière page et à quitter ce village.

Le final (ce 8ème tome est la ligne d’arrivée..) est tout aussi réussi que les précédents tomes, addictif, dynamique, rondement ficelé. Le diable ne se lasse pas de sortir de sa boîte et je ne me lasse pas de lire les combats et les quêtes de vérités que mènent nos héros.

J’ai la surprise de lire la réunion de tous les personnages emblématiques de cette série, chacun apportant sa touche, sa personnalité, sa vivacité d’esprit, son regard… C’est définitivement passionnant.

Ce roman (cette série) est tout bonnement un bijou. Je l’adore. Véritable turn-over… une fois le nez dedans, les pages défilent toutes seules.
Ce roman, je le dévore avec gourmandise car il réunit tout ce que j’aime : suspense, un poil de romance juste dosée, secrets (résolution de tous les mystères), amitié et force d’un groupe (d’un village), solidarité… Bref : dommage de s’en passer !

Mon évaluation :      COUP de COEUR pour le tome et surtout pour la série.

Orgueil et préjugés : BD – Tome 3 Pemberley de AURORE

Dans le cadre du CHALLENGE 2023 sera classique, je termine la série Orgueil et Préjugés de la célèbre Jane AUSTEN, mis en images par AURORE.

J’ai été heureuse de me replonger dans cette magnifique histoire d’amour… même, si comme je vous le disais précédemment ici (tome 1 : Les Cinq filles de Mrs BENNET) et là (tome 2 : Rosing Park) je ne suis pas une grande connaisseuse de BD… loin de là…

Cette expérience me donne très envie de relire le roman d’origine et d’en apprécier toute l’intrigue.

Ici, dans la version imagée, dont les principales étapes sont assez justement respectées, il m’a manqué l’émotion des personnages, l’ampleur des erreurs commises par les principaux protagonistes et toute la manipulation des personnages pour se faire pardonner et aimer pour leurs véritables valeurs.

Cette adaptation est assez bien dirigée vers les jeunes adolescent(e)s qui voudraient connaître l’histoire sans pouvoir encore entrer dans cette littérature fine et pleine d’esprit. Une première entrée, d’ailleurs, qui donne le bon ton et l’essence première des personnages.

De mon côté, il me manque toujours les mots (plus que les images), la finesse des textes et la prose de l’auteure.

L’expérience BD fut agréable, presque trop vite parcourue et terminée… J’ai été très heureuse d’ouvrir mes horizons de lecture. Merci à mon inspiratrice ! Elle se reconnaîtra…

Mon évaluation : ♥ ♥ ♥

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