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J’aimerais tant que tu sois là de Jodi PICOULT

Il me fallait un livre avec une plage sur la couverture pour être dans un ETE ENSOLEILLE, thème proposé par le Shiny Summer Challenge.
Quel lieu pourrait être plus ensoleillé qu’une plage des îles Galapagos ?

Jodi PICOULT m’a réservé une histoire particulière qui a retenu (et qui retient) fortement mon attention pour deux raisons : le scénario assez exceptionnel : il m’embarque dans un contexte que je ne soupçonnais pas du tout entre voyage sur une île de rêve et ré-immersion dans la période COVID. Pour cette dernière, dramatique et angoissante, l’auteure a su relater les évènements les plus caractéristiques : l’isolement, l’inquiétude, la bravoure du personnel soignant, le plongeon au coeur d’une maladie ravageuse et inconnue.

Ce roman mérite vraiment une belle chronique : il est tout à fait extraordinaire et passionnant. Il a été pour moi : un COUP de COEUR découverte et il fut une très belle surprise.

Le résumé des éditions Actes du Sud – 03 mai 2023 : La vie de Diana est sur des rails : elle a le petit ami idéal et le job de ses rêves chez Sotheby’s. À bientôt trente ans, il ne lui manque plus que la bague au doigt, et elle est presque sûre que Finn va faire sa demande pendant leur escapade aux Galápagos. Mais, réquisitionné à l’hôpital en ce début 2020, il doit rester à New York et insiste pour qu’elle profite de ce paradis sans lui.
C’est donc à contrecœur qu’elle part – et rien ne se passe comme prévu : bagage perdu, hôtel fermé, wifi inexistant, elle se retrouve coupée du monde et doit sortir de sa zone de confort.
De rencontres en introspection, Diana pourrait bien réaliser que sa vie et son bonheur ne sont pas là où elle le croyait…

Une surprise ? Oui... A la moitié de l’histoire, la destinée de Diana prend un virage à 180 degrés.
Je ne m’attendais pas à ce revirement et à ces thèmes réflexifs.

Alors que notre héroïne évolue dans la sphère artistique, équilibrée et épanouie, le monde est mis sur pause, sa vie aussi. Ce sont les premiers cas de COVID. Son compagnon réalise sa formation médicale et est en première ligne dans cette frénésie de cas plus inquiétants les uns que les autres où un certain nombre n’échappe pas à une destinée terrible. Il œuvre dans un hôpital de New York, représente une figure soignante, courageuse, dévouée, qui se bat jusqu’à l’épuisement.
Diana part…

Sa destination est paradisiaque… illusoire et irréelle.
Jodi PICOULT œuvre pour nous plonger dans un scénario double : une réalité et une aspiration. J’ai adoré cette double temporalité, cette double expérience extra-ordinaire. J’ai adoré la façon dont cette thématique est traitée : le combat du corps et celui de l’esprit.

J’ai voyagé dans ces deux lieux avec fébrilité et curiosité : d’abord sur cette île du Pacifique, libérée de ses touristes, isolée mais toujours vivante grâce aux habitants qui la peuplent et qui l’animent puis dans le coeur de Manhattan, en pleine souffrance.

Diana évolue dans ces deux univers. Son aventure/ses aventures m’ont réjouie : elles la transforment et lui apportent ce qui lui est nécessaire.

C’est un roman qui distraie mais qui amène à réfléchir sur soi.
Cette période COVID, aussi terrifiante et destructrice fut-elle, a su aussi engendrer nombre de changements de vie et de comportements post COVID : c’est un atout pour beaucoup. Chacun, dans sa solitude et dans son isolement, a eu l’occasion de faire le point sur son existence et a réalisé les réajustements ou les modifications nécessaires et bénéfiques à son équilibre. Cette histoire est l’illustration d’un désir de changement.

Ce récit a su m’émouvoir et me toucher. J’ai beaucoup apprécié revenir sur ces situations connues et vécues, avec un certain recul et une insouciance nouvelle. Ce livre cache de nombreuses réflexions qu’on ne soupçonne pas au regard de sa couverture et en survolant son titre.

J’ai été heureuse de le lire et de le découvrir.