L’aile des Vierges : GROS coup de coeur

Sa couverture est juste magnifique, l’histoire est encore plus belle encore. Un titre a plusieurs sens qui évoque une partie d’un bâtiment, l’envol, le doux sarcasme de l’existence. Un autre siècle, un combat toujours d’actualité, une rose séchée, des souvenirs… des regrets peut-être.

Je suis passée des dizaines de fois à côté des romans de Laurence PEYRIN, craintive et indécise. L’aile des Vierges m’a attirée plus que tout autre livre, j’aspire maintenant à dévorer tous ses romans. S’ils sont sensibles et vrais comme celui-là, je ne pourrais qu’être hautement satisaite.

Le résumé des éditions CALMANN-LEVY :

Doit-on trahir ses convictions et ses rêves pour un peu de bonheur ? Un extraordinaire portrait de femme libre.

Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l’allée 
de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le coeur lourd. Car aujourd’hui, Maggie Fuller, jeune veuve au fort caractère, petite-fille d’une des premières suffragettes, fille d’une sage-femme féministe, entre au service des très riches Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait de partir en Amérique et de devenir médecin va s’installer dans une chambre de bonne. Intégrer la petite armée de domestiques semblant vivre encore au siècle précédent n’est pas chose aisée pour cette jeune femme cultivée et émancipée. Mais Maggie va bientôt découvrir qu’elle n’est pas seule à se sentir prise au piège à Sheperd House et que, contre toute attente, son douloureux échec sera le début d’un long chemin passionnel vers la liberté.

Le résumé dit beaucoup du contexte : l’après-guerre, le combat de femmes, la condition humaine et Maggie. Maggie est une personnalité forte, une héroïne qui lutte avec force et dignité pour son devenir. Elle fait des choix qu’elle assume pleinement jusqu’à Sheperd House. La passion l’entraîne hors des sentiers balisées par sa mère féministe et sa grand-mère sufragette.

Toute sa vie, elle désirera suivre les pas de ses ancêtres, oscillant entre la volonté de s’accomplir intimement et socialement. C’est réussi… à quel prix ?

Si j’aime ce récit et cette Miss Fuller ce n’est pas tant pour les références à Autant en emporte le vent. Des tas de romans ont pour mantra ce célèbre livre mais n’en atteignent pas la qualité. Ici c’est différent. L’aile des Vierges en a la force, la consistance en gardant sa propre identité.

La vie de Maggie file entre les pages de ce livre. On apprend à la connaître à travers son expérience de domestique sur le domaine des Lyon-Thorpe. Elle se distingue, elle se différencie, elle se démarque. Elle est extraordinaire et toute en questionnement. Est-elle vraiment ce que les apparences veulent d’elle ? A-t-elle le droit à un destin remarquable ? A-t-elle davantage ?

La rencontre avec le vieil Albert est une parenthèse émouvante et touchante. Sa sensibilité est mise à nue. Laurence PEYRIN est un auteur bourré de talents. Ses mots sont recherchés, sa plume est précise, incisive, percutante, sans brusquerie, tout en douceur et délicatesse.

Alors, conclusion… ce roman est un GROS gros coup de coeur, un très beau livre, dans le sens littéraire. Il est bien écrit, il raconte une vie, une conviction, il n’y a pas de clichés seulement une narration que je n’oublierai pas de sitôt. Un très bon moment d’évasion.

Mon évaluation : ♡ ♡ ♡ ♡ ♡

13 réflexions sur « L’aile des Vierges : GROS coup de coeur »

  1. Ce que j’aime chez elle, c’est que ses romans sont tous très différents mais si réussis!
    On y retrouve un point commun: des héroïnes attachantes, fortes et éprises de liberté! J’attends son prochain avec impatience/

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