Les murmures du lac de Karine LEBERT

Le résumé des éditions PRESSES DE LA CITE – 12 mars 2020 : En Vendée. Jusqu’où Isaure est-elle prête à aller pour endosser la vie presque rêvée et l’identité de sa jumelle décédée, celle à qui tout a réussi jusqu’alors ?
Cette sœur qu’elle a tant jalousée depuis l’enfance ?
Un suspense entre passé et présent autour de jumelles que tout sépare… Plus aucune réconciliation ne sera possible entre Isaure et Lucille, vraies jumelles que tout sépare. Après avoir surmonté le choc de l’accident mortel de sa sœur – dont elle est l’unique témoin –, Isaure prend une folle décision : endosser l’identité de la défunte le temps de récupérer sa fortune. Le destin n’a pas toujours été tendre avec la jeune femme, qui s’est exilée vingt ans durant loin de tous. Lui offrirait-il enfin une seconde chance ? Entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier, le danger d’être démasquée est là, permanent, notamment face au séduisant Matthias. Comment être crédible dans la peau de celle qui était son exact contraire ? Une femme sûre d’elle, aimantant les hommes, à qui tout réussissait. Avec sa part d’ombre aussi…
D’autant que, dans la jolie maison familiale, une surprise de taille attend Isaure : un bébé, Noé.

Il fut un temps où les histoires de jumelles me passionnaient. Curieuse, j’ai voulu renouveler l’expérience avec les murmures du Lac de Karine LEBERT.

Je ne connaissais pas l’écriture de cette auteure. J’ai dans l’idée de découvrir Les amants de l’été 44, un projet de lecture motivé par la période historique et par cette invitation à la romance.

Ce récit ne m’a pas satisfaite, ni sur la forme, ni dans le fond. Pourtant la couverture et le titre m’ont tout de suite séduite.

L’émotion et la tension n’ont pas été au rendez-vous. L’héroïne, malgré tout le stress et l’angoisse qu’elle vit, n’a provoqué ni empathie ni sympathie chez moi. Plus la lecture avançait, plus elle m’échappait. Son aventure s’est déroulée sans pic de sentiments.

Elle agit en élaborant diverses stratégies financières mais aucune de ses actions n’a de portée. Elle n’atteint pas ses objectifs et laisse de côté ses priorités. Isaure s’invente des scénarios assez tordus, elle s’en rend compte, elle nous l’affirme, elle s’en contente. Elle commet des bourdes qui la discréditent et la perdent. Finalement, sa vie ne change pas vraiment.

Je ne suis pas certaine que le personnage principal évolue. Elle n’apprend pas grand-chose de cette nouvelle vie, si ce n’est le rôle de mère. Côté relations amoureuses, elle est passive et renoue avec l’existence chaotique (mais idéale ?) de sa sœur.

Ce livre est découpé en différentes parties de vie. Entre ces périodes (parfois quelques mois ou quelques années de séparation), il se passe des événements qui sont relatés mais qui échappent à la narration. On saute ainsi d’une situation à une autre. On découvre de nouveaux contextes : un nouvel amour, un déménagement… Je me sens exclue de tous ces événements.

Je pense que la voix principale de ce roman est celle de la jumelle, Isaure. Son point de vue prime. Il est celui qui nous guide et nous illusionne, nous manipule et nous ouvre une fenêtre sur une vérité. D’autres points de vue interviennent et, selon moi, parasitent la narration : je pense à celle de Diane, « l’amie », à Matthias puis au gendarme. Certains personnages arrivent trop tardivement dans le récit. Ce décalage ne me semble pas judicieux comme si on coupait le lecteur des outils pour bien comprendre le personnage. Qui sont ces jumelles ? Qui est manipulatrice, bonne ou mauvaise ? En terminant ce roman, je ne peux porter de réels jugements. Je suis dans l’expectative, convaincue de peu de choses.

Vous l’avez compris, ce n’est pas une lecture qui m’a conquise.

Mon évaluation : ♡ ♡

Je remercie le site NetGalley, les éditions PRESSES de la CITE pour ce service de Presse. Je regrette de ne pas avoir apprécié ce roman qui, néanmoins, a le mérite d’exister et d’être apprécié par d’autres. J’ai trouvé quelques mots pour expliquer ce qui m’a dérangé. J’espère que l’auteure comprendra ces arguments.