L’écho des promesses de Mélanie LEVENSOHN

Le résumé de l’éditeur FLEUVE EDITIONS – 08 octobre 2020 : Trois femmes, trois vies, une promesse ! Paris 1940 : Dans la Ville lumière, sous l’occupation allemande, Christian, le fils d’un banquier est amoureux de Judith, une jeune étudiante juive. Le jeune couple envisage de fuir, mais soudain Judith disparaît sans laisser aucune trace…
Montréal, 1982 : peu avant sa mort, Lica Grunberg confesse à sa fille, Jacobina, qu’elle a une demi-sœur issue d’une relation précédente. Dans les tumultes de la guerre, Lica a cependant perdu tout contact avec sa fille aînée, un abandon qu’il a regretté toute sa vie. Sa dernière volonté : que Jacobina retrouve sa demi-sœur et récrée ce lien que son père a brisé à jamais.
Washington DC, 2006 : Béatrice, la quarantaine, en poste à la banque mondiale, cherche de plus en plus un sens à sa vie. Quand elle rencontre une vieille dame, grâce à une association qui vient en aide aux personnes démunies, elle n’imagine pas combien sa vie va changer. Car elle va être confrontée à une demande particulière : aider à tenir une promesse…

On connaît les romans avec des héroïnes qui se rencontrent sur deux époques. Ici, ce n’est pas deux héroïnes, mais trois femmes : deux sœurs (demi-sœurs), Judith et Jacobina, étrangères l’une à l’autre, et Béatrice. Judith est la voix principale du passé, Béatrice celle du présent.

La vie aurait dû séparer leur destin : dans ce livre, Lica, le père mourant, les amène à se rencontrer. Il est sur son lit de mort lorsqu’il annonce à Jacobina qu’il a une première fille qui a vécu à Paris, pendant la seconde guerre mondiale, sous l’occupation nazie. Ils sont juifs. J’ai tout de suite compris ce qu’il allait advenir de cette jeune Judith.

On retrouve Jacobina, très vieille, à Washington. Elle n’a pas réussi à tenir la promesse qu’elle avait faite à son père, celle de retrouver Judith. Une association s’occupe de sa survie. Elle est aigrie, hostile. Béatrice l’apprivoise. Cette relation est pleine d’émotions et de justesse. J’ai adoré la construction de ce lien.

A travers la vie de la vieille dame, ses manques et les conversations, Béatrice va trouver le chemin d’elle-même. Renoncer à sa vie actuelle : un travail éreintant et stressant, un amoureux qui ne lui offre pas ce qu’elle espère. Là encore, ces mécanismes de destruction de l’être puis de renaissance et d’espoirs sont bien menés, minutieusement décrits par l’auteure, Mélanie LEVENSOHN. Ils s’intercalent agréablement entre la trame historique et le destin personnel de la femme.

Pour le dénouement, j’avoue avoir trouvé la fin un peu trop « élaborée ». Le hasard des rencontres et la facilité de la chute m’ont paru artificiels. Le trio Judith, Christian et son fils n’auraient pas pu être à nouveau réuni… un côté magique qui m’a moins charmé. Mais, il ne s’agit là que des dernières pages, le reste du roman est magnifique et captivant.

Je remercie les éditions FLEUVE, le blog NETGALLEY, l’auteure, pour ce service de presse. Cette lecture est intense. Merci pour votre confiance et pour me nourrir de jolies destinées.

Mon évaluation : ♡ ♡ ♡ 1/2 ♡

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