La mémoire des vignes d’Ann MAH : Je me suis perdue…

Il est important de chroniquer les livres qu’on me confie gracieusement et de réfléchir à ce qui m’a empêché d’entrer dans l’histoire.

Des atouts pour les indices extérieurs…

La couverture de ce roman est attrayante. Elle est sobre et attrayante, elle parle à la lectrice que je suis mais elle garde son mystère. Le titre ne l’est pas moins. Je le trouve honnête et pertinent. Nous avons un avant-goût du contexte choisi par l’auteure, Ann MAN.

Ma lecture fut difficile…

Par contre, les premières lignes ne m’ont invitée ni à la surprise, ni au suspens. Ce qu’on apprend sur cette héroïne, au commencement, est assez banal. Je me suis demandé ce qui me poussait à tourner les pages. J’ai lu les premiers chapitres en me forçant. Le mystère de la cave a tardé à se dévoiler (un tiers des chapitres).

Challenge Netgalley 2019

Le résumé des éditions CHERCHE MIDI :

Pour faire partie des rares experts en vins certifiés au monde, Kate doit réussir le très prestigieux concours de Master of Wine. Elle fait pour cela le choix de se rendre en Bourgogne, dans le domaine appartenant à sa famille depuis des générations. Elle pourra y approfondir ses connaissances sur le vignoble et se rapprocher de son cousin Nico et de sa femme, Heather, qui gèrent l’exploitation. La seule personne que Kate n’a guère envie de retrouver, c’est Jean-Luc, un jeune et talentueux vigneron, son premier amour. 
Alors qu’elle se lance dans le rangement de l’immense cave, elle découvre une chambre secrète contenant un lit de camp, des tracts écrits par la Résistance et une cachette pleine de grands crus. Intriguée, Kate commence à explorer l’histoire familiale, une quête qui la mènera aux jours les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale et à des révélations très inattendues.

Des personnages compliqués et un peu flous… pour moi.

La relation entre Heather et Kate est basée sur une expérience d’étudiantes et une distance difficilement franchissable (la France et les Etats-Unis). Celle entre Kate et Jean-Luc est plus difficile encore puisqu’il s’agit d’un amour qui s’est soldé par une rupture et d’un espace temps de plus de dix ans. Je note que les deux amoureux ne partageaient ni la même conception du rôle de la femme et d’un homme dans un foyer, ni le nombre d’enfants souhaité.

Si l’amitié de Heather et du personnage principal a du sens, celle entre Jean-Luc et Kate est quasi impossible et inespérée. Quant à Louise, j’ai mal décrypté ses motivations et ses sentiments. Pour Walker, ce fut un même ressenti. Que signifiait ces mimiques ironiques, ce malaise, cette distance ? Je peux encore évoquer l’oncle que je ne situe pas avant une bonne moitié du livre… Beaucoup d’informations m’ont manquées pour être activement intéressée et investie dans l’histoire. Est-ce un manque de concentration ou un mauvais ressenti de départ qui a perduré ?

Des détails sans intérêt ?

Dans ma lecture, je me suis retenue de survoler les paragraphes (que je juge) inutiles : les descriptions et les dialogues de sourds et normaux entre la mère et ses enfants. Ils n’apportent pas grand chose au déroulement. Au contraire, ils me perturbent et m’empêchent de m’intéresser réellement aux faits.

Un atout : le vin !

Le plus intéressant dans ce livre est le vin, les apports que l’auteure maîtrise sur ce milieu. Ses compétences et ses recherches m’ont séduites. C’est le principal attrait que je note pour ce livre.

La double narration

Que dire des deux histoires en parallèle, celle de cette jeune femme durant l’occupation allemande et celle de Kate ? L’auteure choisit de nous faire part de ses écrits : un « cher journal » puis un récit comprenant des dialogues. C’est étonnant de passer de l’un à l’autre, de varier le type de narration, de passer d’une correspondance à un personnage « pour de vrai ».

Ma conclusion

En bref… Je pense que ce livre demande à être retravaillé pour révéler le potentiel qu’il recèle. L’idée est intéressante, le thème de la trahison est une question qui est au cœur de l’Histoire mais il est caché. Il manque d’accessibilité, tous ces petits points relevés ont parasité ma découverte. J’en suis la première déçue. Je suis même désolée de ne pas avoir le même ressenti que les premiers avis donnés sur La mémoire des vignes.

Mon évaluation : ♡ ♡

Je remercie les éditions CHERCHE MIDI, l’auteure, via le blog NETGALLEY, pour ce service de presse.

Une réflexion sur « La mémoire des vignes d’Ann MAH : Je me suis perdue… »

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