La maison des égarées de Julie KIBLER

Je remercie les éditions BELFOND pour ce service Presse, via le blog NETGALLEY. Merci de m’avoir fait connaître la plume de Julie KIBLER.

Le résumé des éditions BELFOND – 18 février 2021 : Après Les Couleurs de l’espoir, Julie Kibler livre une histoire vibrante d’humanité, celle d’une amitié profonde entre deux femmes démunies, exclues, et pourtant déterminées à se relever, plus fortes, plus libres, dans l’Amérique patriarcale du début du siècle. Dans la petite ville de Berachah, au Texas, il est un refuge pour toutes celles dont la société ne veut plus, les filles mères, les épouses abandonnées, les prostituées, les droguées. Un abri où ces femmes brisées peuvent tenter de se reconstruire.
C’est là que se rencontrent Lizzie Bates et Mattie Corder, en 1904. Entre les deux mères en perdition va se tisser un lien unique, comme un pont capable de les conduire ensemble vers un avenir meilleur.
Un siècle plus tard, Berachah se résume à quelques pierres tombales moussues. Fascinée par l’histoire de ce lieu et de ses pensionnaires, Cate Sutton, une jeune bibliothécaire, entreprend d’extraire du néant les vies de ces  » égarées « . À travers les destins de Lizzie, Mattie et leurs compagnes, c’est une leçon d’espoir, de courage et de solidarité peu commune que l’Histoire s’apprête à offrir à Cate. Et dont les résonances inattendues pourraient éclairer son propre passé…

C’est un roman polyphonique que je découvre : la voix de Cate, une contemporaine, celles de Lizzie et de Mattie, deux égarées parmi d’autres recueillies dans une maison chrétienne du début XXème. C’est aussi un roman qui décrit la condition de la femme, la lutte d’âmes faibles et naïves dans un monde patriarcal. L’auteure y décrit avec force et conviction l’injustice, les brimades et la religion chrétienne avec toute sa bonté et son aveuglement, son idéologie rigide et sa charité.

J’ai été attirée par l’auteure et le succès de son premier livre Les couleurs de l’espoir que j’ai toujours voulu lire mais que je n’ai jamais acquis. Je sens bien que Julie KIBLER est un écrivain engagé qui, armée de sa plume et de ses mots puissants, dépeint des sociétés et décrit l’existence d’êtres brimés qui tentent de se sortir des carcans du monde dans lequel ils vivent, impuissants mais courageux.

Ces filles traversent des expériences que toutes jeunes filles innocentes peuvent vivre. La différence entre le bonheur et le malheur réside dans l’entourage et l’appui des individus, amis, familles, connaissances, qui accompagnent ces êtres fragilisés. Dans les mondes décrits, je retrouve, à la manière de Zola, la fatalité de l’existence, le puits sans fond du désespoir et la spirale du malheur. C’est beaucoup d’obstacles et d’épreuves pour une seule personne… Cate, Mattie, Lizzie et les autres ont un lot plus important de rencontres désagréables.

La couverture du livre est charmante : ces pétales éparpillés, ces photos anciennes mais préservées… Ce roman a beaucoup de qualités pour me faire passer un bon moment.

L’amitié de Mattie et de Lizzie est forte et nécessaire. Cependant, le lien entre le passé des filles égarées et le présent de Cate n’est pas si transparent, pour moi. A plusieurs reprises, je me suis posée la question, à savoir ce qui faisait écho entre les périodes si ce n’est la publication du journal qui n’est pas lisible ni accessible, autant qu’il n’y paraît. Les informations transmises ont omis de me parler et de m’évoquer un sentiment particulier…

Parfois, je me dis qu’un livre est une rencontre mais que si les conditions ne sont pas réunies, l’alchimie ne prend pas. Ce fut le cas pour cette expérience.

J’ai relâché toute mon attention et mon attrait pour ces histoires lorsque la personne de River a été qualifiée. Perplexe, j’ai réalisé des retours en arrière pour chercher les indices que j’avais manqués. En effet, je me suis fait berner mais cette astuce m’a laissé un goût amer, comme une tromperie ou un pied-de-nez désagréable. Pourquoi cette dissimulation ? A partir de ce dénouement, le roman a perdu tout son intérêt pour moi. Je n’ai pas compris pourquoi l’auteure a pris un tel choix.

Ce roman me pose beaucoup de questions sur sa construction. Les événements décrits sont issus d’une vraie existence, d’un site réel. Les recherches historiques ont dû être conséquentes. Cependant, j’ai trouvé la lecture de ce livre longue. Je me suis forcée sans être convaincue. Bref, une déception.

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