J’ai terminé le menu « Noël avec Dickens ». J’ai complété les cinq catégories et la dernière qui me manquait : « Festin de Noël » avec le roman tout mignon de Jenny COLGAN : Noël au bord de l’eau.
Cette histoire m’évoque bien les gourmandises dans la délicieuse cuisine de Flora mais aussi la famille et faute d’avoir les grands-parents, j’ai ici les parents, les amis, les frères et soeurs et tout ceux qu’on aime… jusqu’aux chiens de toute race. Alors, je valide ce menu !
Le résumé des éditions POCKET – 07 octobre 2021 : À Mure, minuscule petite île écossaise, les nuits durent plus longtemps qu’ailleurs. Et celle de Noël, qui approche à grands pas, peut-être plus longtemps encore… Déjà, une douce odeur de scones et de Christmas pudding s’échappe de la Seaside Kitchen. Mais, partout sur l’île, les inquiétudes s’amoncellent tel un ballet de flocons. Alors que Joel, son tempétueux amoureux ne semble pas prêt à s’engager, Flora apprend une nouvelle qui va bouleverser sa vie. Fintan et Colton profitent de leurs derniers moments ensemble, Saif de se nouvelle vie auprès de ses enfants, loin de la guerre syrienne…
La magie de Noël fera-t-elle son œuvre, au bord de l’eau ?
Dans un article précédent (Top Ten Tuesday : les auteurs populaires que je n’ai jamais lus), j’ai cité le nom de Jenny COLGAN. Il fallait que je remédie à cette méconnaissance, c’est pourquoi j’ai cherché un de ses romans de saison à lire. Influencée par diverses chroniques, je me suis laissée tenter par Noël au bord de l’eau.
Même s’il est vrai que les différents tomes peuvent se lire indépendamment, j’ai senti qu’il y avait un passé à cette histoire. Certains événements relatés évoquent des aventures que je n’ai pas découvertes, des personnages qui ont eu une existence antérieure, des relations particulières entre eux, un vécu commun. La narration évoquent des moments dont je n’ai pas une connaissance précise. Il y a derrière chacun des émotions qui m’échappent. Cela m’a sans doute empêchée d’entrer pleinement dans les premiers chapitres de ces nouvelles aventures.
Flora est liée à Joël. Je ne définis pas vraiment qui est Flora mis à part qu’elle possède un chien comme tous les habitants de cette île lointaine et polaire et qu’elle dirige un agréable salon de thé. Elle détient aussi une merveilleuse nouvelle mais elle craint que celle-ci nuise à son nouveau bonheur. Ne connaissant que peu d’éléments sur la personnalité de Joël, je tarde à comprendre les enjeux. Joël apparaît tardivement dans la narration, il brille par son absence…
Pourtant, Joël est son ancien patron. Il voyage à l’étranger, a une vie très active alors que Flora s’est refugiée sur ses terres natales après mûres réflexions sur sa vie. Il a souffert de dépression. Je dois attendre le tiers de la narration pour entendre sa voix et commencer à saisir ses véritables aspirations qui ne sont pas des projections d’autrui ou une interprétation de Flora.
J’ai eu donc du mal à concevoir leur relation mais tout s’est mis en place dans le dénouement du roman…
Saif est syrien. Il a deux jeunes garçons. Sa femme est restée au pays. Elle a disparu sans laisser de traces : poursuit-elle sa vie ou celle-ci a-t-elle été interrompue malgré elle d’une manière dramatique et irréversible ?
La problématique de cet homme me parle davantage. Son combat, ses inquiétudes autant que sa situation sociale m’ont émue. Il parle le français mais comprend mal la culture de cette île (notamment la tradition chrétienne autour de Noël), les intentions des gens qui l’entourent. S’ajoute un dilemme : peut-il offrir son amour à une autre que son épouse disparue ? Voilà une belle histoire qui m’a captivée et qui me donnerait bien envie de poursuivre la Lecture de la série pour connaître son destin et les obstacles qui se dresseront sur son chemin.
Enfin, le couple Colton et Fintan subit une bien grave fin. C’est avec émotion que je tourne la page de leur amour. La fin de vie est décrite avec force. Je ne pouvais rester insensible même en ne connaissant que peu de choses sur cette relation.
Dans ce roman, Jenny COLGAN aborde des thématiques importantes qui ne manquent pas de m’émouvoir : le deuil d’un amour, la continuité d’un couple, la mort, les liens familiaux, les attachements à d’autres. Chaque court chapitre aborde un personnage et une problématique : j’aime beaucoup ce procédé. Cela crée une narration intéressante, dynamique et évite qu’on se lasse d’une situation ou d’un fait. Ce scénario nous tient en haleine, nous ouvre le regard sur différents horizons, sur une communauté mixte. Il crée des liens entre les protagonistes, des relations légères comme plus profondes et plus déterminantes.
Pourtant, il m’a semblé plonger au milieu de vies comme un cheveu sur la soupe. Je conseille vraiment une lecture de cette série en commençant par le premier tome.
Mon évaluation : ♥ ♥ ♥
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