La clé du coeur de Kathryn HUGHES

Le résumé des éditions CALMANN-LEVY :

Années 50
Amy, une jeune femme désespérée,
tente de se noyer suite à la mort de sa mère.
Le lendemain, son père n’a pas le choix :
il l ’envoie à Ambergate, austère hôpital psychiatrique.
Pour Amy, qui est loin d ’être folle, ce sera le théâtre
de terribles drames, et d ’amours interdites.

50 ans plus tard…
Sarah se met à fouiller les vestiges d ’Ambergate
dans le but d ’écrire un livre.
L ’asile abandonné va alors livrer ses plus sombres secrets.
Et si tout commençait par une simple clé ?

5o ans : c’est une génération d’écart. J’ai vite dénoué les fils de cette intrigue que je pensais plus élaborée. C’est donc sans surprise que j’ai compris le lien entre les deux histoires.

Au centre de ce livre : un hôpital, pas comme les autres. Ambergate est un asile, un hôpital psychiatrique, un établissement de « fous », des êtres, qui a l’époque, n’avaient aucun avenir parce que la société et la communauté médicale ne savaient pas traiter les cas.

C’est avec Ellen, jeune élève infirmière, que je vais entrer dans ce lieu oppressant. Les malades y perdent la parole, l’espoir et la raison. Ellen Cosby est notre regard. Elle juge, elle constate, elle tente quelques oppositions, en vain.

C’est Ellen qui accueille Amy. La jeune pensionnaire a son âge. Amy est la victime d’un système. Amy est aussi une forme de la révolte. Ce personnage est tantôt intelligent, tantôt manipulateur et naïf. Je reste sur un sentiment diffus à son égard : je ne cerne pas ses responsabilités. J’ai un peu du mal à comprendre ce que son père lui reproche, ou se reproche.

Dougie et Ed sont chacun à leur manière des échappatoires à ce milieu déséquilibré. Ils ont un joli rôle. Ce sont des « fenêtres » sur la normalité et l’apaisement.

Je suis restée assez en retrait de cette aventure, mitigée. J’aurais aimé plus de complexité et plus d’implication des personnages. Ceux-ci sont restés assez distants par rapport aux événements. De plus fortes personnalités m’auraient davantage captivée.

Mon évaluation : ♡ ♡ ♡

Je remercie NETGALLEY, les éditions CALMANN-LEVY et l’auteure pour ce service de presse.