Addiction aux livres : La bibliothèque des livres brûlés de Brianna LABUSKES

Le résumé des éditions HARPER COLLINS – 03 mai 2023 : Berlin, 1933. Après le succès de son premier roman, l’écrivaine américaine Althea reçoit une invitation pour participer à un programme d’échange culturel en Allemagne. À la barre, un charismatique nouveau chancelier…  
Paris, 1936. Elle a peut-être fui Berlin pour Paris, mais Hannah découvre que la Ville Lumière n’est pas le refuge contre l’antisémitisme qu’elle pensait trouver. Tourmentée par le rôle qu’elle a joué dans la trahison qui a détruit sa famille, Hannah se consacre à son travail à la Bibliothèque allemande des livres brûlés.
New York, 1944. Depuis que son mari a été tué en combattant les nazis, Vivian mène sa propre guerre  : empêcher les tentatives d’un puissant sénateur de censurer les Armed Service Editions, des livres de poche qui sont expédiés par millions aux soldats à l’étranger.
Leur combat commun contre la censure et la haine réunira ces trois inoubliables héroïnes dans un flot d’émotions et de poésie inouï.

Addicte aux livres ? Oui, passionnément… d’autant plus lorsque le thème du roman concerne les bibliothèques, les livres et aujourd’hui, la censure et le pouvoir des mots. J’ai donc choisi d’inclure dans le Shiny Summer Challenge cette lecture qui me faisait fortement envie et pour laquelle les avis des lecteurs étaient élogieux et fort motivants.

La bibliothèque des livres brûlés est un roman élaboré et avec une forte intrigue et un contexte bien documenté.

Trois lieux se partagent les chapitres, trois années, trois voix : Berlin, 1933, lors de la prise de pouvoir de Hitler, Paris, 1936, quelques années avant la guerre inévitable et New York, 1944, en plein conflit.

La seconde guerre mondiale est l’une de mes périodes historiques préférées. Avoir cette vision d’avant-guerre est précieux pour moi. J’ai vraiment beaucoup apprécié ce combat vrai et aussi symbolique autour des livres. Les héroïnes, Vivian, Hannah, Althéa, représentent différents points de vue qui sont enrichissants et qui m’ont beaucoup apporté.

Ce combat contre la censure des livres aux Etats-Unis a été récemment ré-évoqué dans les médias. Je n’avais aucune idée de ce combat, en 1944. Je ne pensais pas possible, dans ce pays dit « de liberté », de mettre en retrait ou de supprimer les livres que certains perçoivent comme promouvant l’anarchisme, le communisme ou le socialisme. Le roman de Brianna LABUSKES permet de se questionner sur cette censure. Rien que pour cette réflexion poussée, je trouve ce roman intéressant.

Il est davantage car il évoque aussi, en plus des thèmes récurrents concernant cette période (l’exclusion, la Résistance et la collaboration…), la différence, l’homosexualité, la violence et des thèmes plus intimes liés aux personnages. C’est une lecture instructive et passionnante. Elle m’a demandé une certaine concentration que je ne fournis pas toujours dans les autres romans légers et plus futiles. Certains passages m’ont échappé et j’ai dû mener des retours en arrière pour revenir sur ma compréhension des faits et des évènements. Tout est important dans cette histoire : les dates, les lieux, les rencontres, les dialogues et les non-dits de chacun. Les paroles et les attitudes s’expriment souvent dans l’implicite. J’ai pris beaucoup de plaisir à décrypter les comportements. J’admire le travail de l’auteure tant au niveau de la narration qu’au niveau du scénario qui s’imbrique parfaitement dans des temps différents.

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