BILAN – Shiny Summer Challenge 2023

Le SHINY SUMMER CHALLENGE 2023 se termine aujourd’hui, le 31 août 2023 : c’est donc l’heure du résumé de mes lectures d’été et des résultats de ce challenge.

Globalement, le bilan est positif. J’ai lu au moins un livre par sous-catégorie dans chaque menu. J’ai donc la mention « les pieds en éventail« … Il est vrai que j’ai mené plein d’activités cet été (et surtout en juillet) et j’ai réservé un peu moins de temps à mes lectures.
Il m’a manqué juste d’un peu de temps pour finaliser toutes mes lectures prévues et donc devenir une « aventurière du dimanche » (à un livre près… arhrr…), voire « l’aventurière du bout du monde » !
Tant pis…
Pour ce qui est des histoires non chroniquées, cela n’est que partie remise. Je ne manquerai pas de donner mon avis dans quelque temps.

Le bilan est aussi positif car je n’ai pas été déçue par une seule de mes lectures.
J’ai eu trois COUPS de COEUR : La bibliothèque des livres brûlés de Brianna LABUSKES, La sage-femme d’Auschwitz de Anna STUART, J’aimerais tant que tu sois là de Jodi PICOULT.

J’ai poursuivi ma découverte d’auteures que j’affectionne, telles que Lorraine FOUCHET et Sandra MARTINEAU (entre autres, car il y a aussi Jodi PICOULT).

Et… je suis entrée dans une nouvelle série qui m’apporte du plaisir : les enquêtes des soeurs Brontë, série qui m’ouvre des horizons sur des classiques encore inexplorés et des livres qui forcent ma curiosité.

Mes périodes de prédilection restent souvent les mêmes : le contexte de la seconde guerre mondiale est toujours au rendez-vous. J’ai aussi apprécié de revenir sur la période COVID avec le roman de Jodi PICOULT même si j’ai très envie de dépasser ce temps d’angoisse et d’inquiétude.

Au total, neuf livres ont fait mon bonheur pour cette saison estivale, dans ce challenge d’été. Mes regrets vont vers quelques romans qui restent non lus mais que je programme dans un futur proche (ils sont inscrits dans ma PAL).

Je remercie encore le blog des Paravers de Millina qui m’a fourni les templates que vous voyez ci-dessus et qui illustrent mon challenge 2023. Merci beaucoup à toi !

J’espère que vos lectures d’été auront été agréables. Pour ceux et celles qui ont réalisé ce Shiny Summer Challenge, j’espère que vous serez l’aventurier ou l’aventurière qui vous ressemble.

A très bientôt pour d’autres articles et pour d’autres challenges !

Bien livresquement !

Addiction aux livres : La bibliothèque des livres brûlés de Brianna LABUSKES

Le résumé des éditions HARPER COLLINS – 03 mai 2023 : Berlin, 1933. Après le succès de son premier roman, l’écrivaine américaine Althea reçoit une invitation pour participer à un programme d’échange culturel en Allemagne. À la barre, un charismatique nouveau chancelier…  
Paris, 1936. Elle a peut-être fui Berlin pour Paris, mais Hannah découvre que la Ville Lumière n’est pas le refuge contre l’antisémitisme qu’elle pensait trouver. Tourmentée par le rôle qu’elle a joué dans la trahison qui a détruit sa famille, Hannah se consacre à son travail à la Bibliothèque allemande des livres brûlés.
New York, 1944. Depuis que son mari a été tué en combattant les nazis, Vivian mène sa propre guerre  : empêcher les tentatives d’un puissant sénateur de censurer les Armed Service Editions, des livres de poche qui sont expédiés par millions aux soldats à l’étranger.
Leur combat commun contre la censure et la haine réunira ces trois inoubliables héroïnes dans un flot d’émotions et de poésie inouï.

Addicte aux livres ? Oui, passionnément… d’autant plus lorsque le thème du roman concerne les bibliothèques, les livres et aujourd’hui, la censure et le pouvoir des mots. J’ai donc choisi d’inclure dans le Shiny Summer Challenge cette lecture qui me faisait fortement envie et pour laquelle les avis des lecteurs étaient élogieux et fort motivants.

La bibliothèque des livres brûlés est un roman élaboré et avec une forte intrigue et un contexte bien documenté.

Trois lieux se partagent les chapitres, trois années, trois voix : Berlin, 1933, lors de la prise de pouvoir de Hitler, Paris, 1936, quelques années avant la guerre inévitable et New York, 1944, en plein conflit.

La seconde guerre mondiale est l’une de mes périodes historiques préférées. Avoir cette vision d’avant-guerre est précieux pour moi. J’ai vraiment beaucoup apprécié ce combat vrai et aussi symbolique autour des livres. Les héroïnes, Vivian, Hannah, Althéa, représentent différents points de vue qui sont enrichissants et qui m’ont beaucoup apporté.

Ce combat contre la censure des livres aux Etats-Unis a été récemment ré-évoqué dans les médias. Je n’avais aucune idée de ce combat, en 1944. Je ne pensais pas possible, dans ce pays dit « de liberté », de mettre en retrait ou de supprimer les livres que certains perçoivent comme promouvant l’anarchisme, le communisme ou le socialisme. Le roman de Brianna LABUSKES permet de se questionner sur cette censure. Rien que pour cette réflexion poussée, je trouve ce roman intéressant.

Il est davantage car il évoque aussi, en plus des thèmes récurrents concernant cette période (l’exclusion, la Résistance et la collaboration…), la différence, l’homosexualité, la violence et des thèmes plus intimes liés aux personnages. C’est une lecture instructive et passionnante. Elle m’a demandé une certaine concentration que je ne fournis pas toujours dans les autres romans légers et plus futiles. Certains passages m’ont échappé et j’ai dû mener des retours en arrière pour revenir sur ma compréhension des faits et des évènements. Tout est important dans cette histoire : les dates, les lieux, les rencontres, les dialogues et les non-dits de chacun. Les paroles et les attitudes s’expriment souvent dans l’implicite. J’ai pris beaucoup de plaisir à décrypter les comportements. J’admire le travail de l’auteure tant au niveau de la narration qu’au niveau du scénario qui s’imbrique parfaitement dans des temps différents.

Le cercle littéraire des amateurs de Jane Austen de Natalie JENNER

Le résumé des éditions HAUTEVILLE – 16 août 2023 : Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle bataille s’engage dans le petit village anglais de Chawton, qui fut la dernière résidence de Jane Austen. Son domaine s’étiole et risque d’être vendu au plus offrant… Lorsque Mimi, actrice hollywoodienne glamour, croise le chemin d’Adam, un jeune fermier désœuvré, commence une aventure qui poussera huit inconnus hantés par leur passé à se retrouver autour de leur passion pour Jane Austen. Alors que tout semble les opposer, ils allient leurs forces pour tenter l’impossible : sauver la maison de leur romancière bien-aimée. Ses écrits pourront-ils en retour changer la vie de ce cercle littéraire atypique ?

J’ai beaucoup aimé le début du roman car sa teneur et son entrée dans le sujet m’ont surprise. Je m’attendais, d’emblée, à un groupe de personnages (des villageois) déjà formés et motivés pour la lutte et pour une cause commune. Or, Natalie JENNER a choisi de présenter ses personnages, un par un, choisissant de les décrire, uniques et séparés, sans lien apparent. Elle nous relate leur attachement aux œuvres de Jane AUSTEN, petit à petit.
Ce premier acte fut donc très agréable et suffisamment attrayant pour que la suite de ma lecture soit enjouée et curieuse.

Etre dans la période de la seconde guerre mondiale, à la fin de celle-ci, fut aussi une information que j’avais négligée lorsque j’ai relevé l’existence de ce roman. J’étais tellement enchantée par cette parution et cette attrayante lecture que j’ai laissé de côté le côté historique.
Est-ce que cela à une incidence sur l’histoire ? Oui, certes, car les personnages ne sont pas contemporains et évoluent dans une période assez similaire à celle de la vie de Jane AUSTEN (avec un siècle d’écart quand même…). L’ambiance est très proche… J’imagine les paysages encore vierges de toute pollution immobilière. Je me suis sentie bien dans ce contexte assez lointain du nôtre.

Le premier personnage qui est mis à l’honneur est une actrice de cinéma américain : Mimi. Elle fait une discrète entrée ; j’ai eu tendance à l’oublier au profit du docteur Benjamin Gray et d’Adeline, une jeune institutrice. Là encore, Natalie JENNER prend le temps de construire la vie de ses personnages et de leurs actions. Anonymes et discrets, ils deviennent importants et œuvrent tous à leur manière pour que l’héritage de la célèbre écrivaine soit valorisée et inscrit dans la mémoire du village

Ils sont tous amoureux de la célèbre et talentueuse Jane AUSTEN. L’auteure choisit de nous énoncer ses écrits avec passion, citant parfois une phrase fort à propos, le tout s’inscrivant dans l’intrigue et l’histoire générale du roman. Cet amour d’Orgueil et préjugés, d’Emma et de Mansfield Park (pour ne citer qu’eux) est unanime, parfois redondant mais pas du tout dérangeant, au contraire.

J’ai cru déceler, au milieu du roman, un manque d’entrain ou d’actions. L’intrigue, au-delà de la moitié, a eu du mal à s’épanouir (me semble-t-il) : toute la nouveauté des personnages étant comblée, il a fallu quelques ressentis personnels, analyses aussi pour parvenir au dénouement que j’ai attendu avec impatience. La fin ne m’a pas déçue. Elle a même apporté toutes ses promesses. J’ai beaucoup aimé la résolution de cette histoire.

La plume de l’auteure pourrait paraître lente mais elle me convient beaucoup : elle prend son temps, elle décrit, elle analyse, elle construit, elle bâtit un nouvel univers autour d’un être du passé. Les livres sont à l’honneur, la lecture aussi, la solidarité dans la volonté de s’unifier pour faire perdurer la qualité de l’œuvre austenienne. De jolies valeurs sont ainsi prônées. J’ai vraiment aimé ce livre et cette construction du récit. Mon évaluation :    

La saison des souvenirs de Lucy DIAMOND : ♥ ♥ ♥ ♥

Ce roman bénéficie de nombreuses chroniques élogieuses : les lecteurs et lectrices sont conquis(es) et enthousiastes. A mon tour, je le suis : séduite par cette romance, cadrant parfaitement avec la période estivale et, cela, dès le troisième chapitre.

Il faut dire que Lucy DIAMOND m’a bien surprise avec le chapitre sur Kristen. Elle a eu l’art et la manière d’amener sur le devant de la scène un personnage qu’on n’attendait pas à ce moment-là… Je trouve son procédé ingénieux, attrayant et parfait ! Empathie, sympathie ou léger rejet du mari : me voilà avec mes préjugés que je dois revoir… C’est aussi le travail que doit mener Lara face aux découvertes et aux questionnements de sa fille sur la paternité et cette notion de famille parfaite.

La saison des souvenirs alterne situations prévisibles et surprises : c’est bien agréable de se sentir étonnée par moment. Cela arrive plusieurs fois au fil des pages.
Dans l’ensemble, c’est un roman séduisant qui m’a fait passé de bons moments.

Les personnages sont sympathiques, à commencer par Eliza, cette jeune adulte qui prend ses marques avec son nouveau père. Le lien Ben/Eliza est touchant : j’avoue que lire les sentiments et les interrogations de l’un et de l’autre en alternance fait partie du plaisir de cette découverte.
Lara, quant à elle, est fidèle à ce qu’on imagine d’une héroïne qui se cherche et qui retrouve l’amour. Même si Lucy DIAMOND la veut obstinée et légèrement différente, elle réagit comme on le prévoit.
Kristen est sans doute le personnage qui donne du piment à cette romance. Elle est attachante avec son dialogue interne et la remise en question de sa vie.

J’aimé aimé découvrir ce nouveau roman de Lucy DIAMOND. Je suis contente d’avoir suivi les nombreuses chroniques positives vantant ce feel-good comme frais et parfait pour un moment de détente.

Mon évaluation :    

Changer de ciel pour mieux voir les étoiles de Sandra MARTINEAU

J’ai choisi ce roman pour le SHINY SUMMER CHALLENGE parce que l’auteure, Sandra MARTINEAU, m’avait énormément « tapé dans l’œil » avec sa dernière histoire : Petits bonheurs à tous les étages. Il fallait donc que je découvre toutes ses œuvres : j’ai lu, à ce jour, deux de ces romans. Je me suis, à nouveau, beaucoup amusée avec cette aventure.

Changer de ciel pour mieux voir les étoiles s’inscrit dans un bouleversement et un changement de vie, la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La couverture nous promet donc un chamboulement, sujet que j’apprécie énormément dans les romans feel-good. Je suis conquise dès l’ouverture du roman et en tournant la dernière page. Qu’on se le dise !

Le résumé des éditions XO – 05 mai 2022 : Chloé Édouard, vingt-neuf ans, est tout ce qu’il y a de plus parisienne. Romancière à succès, elle vit dans un petit appartement douillet. Elle est de toutes les soirées mondaines et peine à trouver l’âme sœur.
Jusqu’au jour où elle doit s’aventurer dans le village de Maintenant, au cœur de la Sarthe. On lui annonce en effet qu’elle y a hérité d’une maison appartenant à sa grand-mère. Une grand-mère dont elle apprend l’existence alors même que cette dernière vient de mourir…
Entre panne de voiture et hostilité des habitants, son séjour tourne au cauchemar. Elle ne peut alors imaginer que ce village sera la clé de son histoire familiale et la source d’un incroyable renouveau.

Dans la vie de Chloé, le désordre est autant affectif que matériel. Cette jeune écrivaine s’expatrie de Paris pour investir provisoirement le village de Maintenant, dans la Sarthe. L’accueil des habitants est assez froid, c’est peu de l’écrire. La conquête de leur amitié n’est pas acquise même si cette étrangère est au centre de l’intérêt collectif. Elle vient d’hériter d’une maison très prisée par la commune… Je n’en dirai pas plus, ni sur l’intérêt de la maison, ni sur Chloé : je vous laisse le plaisir de la découverte. Ce serait dommage de trop spoiler…

L’histoire défile très vite. Chloé est plongée dans les obstacles sitôt le pied franchi dans ce nouvel environnement. L’attitude des habitants est variable mais elle comprend vite qu’elle est manipulée. A elle de déjouer les stratagèmes des citoyens. L’humour est présent. L’ennui n’est pas possible : tout s’enchaîne joyeusement. Les personnalités sont enjouées, têtues et en même temps très bon enfant.

Le scénario est bâti de manière à conserver une forme de mystère : les rebondissements du dénouement apportent originalité et plaisirs à la fin. Tout n’est pas écrit dès le premier chapitre : je m’en réjouis !

Même si tout file très vite, j’apprécie cette intrigue et cette aventure légèrement rocambolesque. La plume de Sandra MARTINEAU est dynamique. L’auteure est pleine d’imagination : c’est bien appréciable pour cette romance qui sort globalement du lot de ce genre déjà largement écrit et décortiqué.

Cette lecture est fraîche, pleine de bons sentiments. Elle rayonne et je savoure ce côté estival et joyeux. Comme pour son dernier roman, Petits bonheurs à tous les étages, j’aime la communauté qui entoure l’héroïne, pleine de surprises. Chloé apprend de cette expérience : elle sort de cette aventure grandie mais aussi transformée en une personne plus bienveillante et plus ouverte sur les autres. Voilà qui me satisfait grandement.
Mon évaluation :    

Journal d’un vampire en pyjama de Mathias MALZIEU

Le résumé des éditions LE LIVRE de POCHE – 04 octobre 2017 : Ce livre est le vaisseau spécial que j’ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d’amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n’ai rien eu à inventer. Si ce n’est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon cœur.

Autobiographique, ce roman est le parcours hospitalier de Mathias MALZIEU, atteint d’une aplasie médullaire, des premiers symptômes à la sortie de ce cauchemar.

Ce roman est poétique, parsemé d’images et de métaphores qui adoucissent, si c’est possible, cette expérience. Les pages sont sensibles, s’exercent avec un brin d’humour et de dérision malgré le sujet grave et l’aventure douloureuse.

J’ai été touchée par l’écrivain, par sa destinée et par sa volonté de rendre hommage au courage et à la bienveillance du personnel hospitalier qui l’a énormément soutenu. Les mots sont touchants, la prose s’espère suffisamment anesthésiante pour adoucir et accepter l’inimaginable souffrance imposée par cette maladie et ses conséquences. J’imagine, par ce récit, que le combat a été rude et que l’amour environnant a été une arme pour défendre ce corps et cet esprit en perdition.

J’ai découvert un auteur qui maîtrise la poésie, les contes et la bonne humeur, doublé d’un artiste musicien et d’un être humain d’une belle sensibilité.

J’ai frémi à ses côtés… Je ne lui espère que le meilleur pour la suite de sa carrière et de sa vie… Par ces chapitres sur sa vie, il apporte l’espoir pour tous ceux qui mènent le même combat ou une guerre similaire, pour les proches qui, impuissants, se débrouillent comme ils peuvent.

C’est un beau témoignage, émouvant, profond, qui apporte émotions et espérances. J’ai beaucoup aimé malgré la rudesse du contexte.

Mon évaluation :    

Une enquête des sœurs Brontë : Les os du diable de Bella ELLIS – Tome 2

J’ai choisi de poursuivre sur ma lancée et lire Les os du diable à la suite du premier tome de la série Une enquête des sœurs Brontë, la mariée disparue. J’ai ainsi gardé l’atmosphère du premier livre. Je n’ai pas opéré de rupture et le contact avec les trois sœurs Brontë est resté intact.

Je note dans ce deuxième opus les mêmes qualités que lors de ma découverte : un contexte fidèle aux classiques que j’ai lus : Jane Eyre et les Hauts de Hurlevent.
La lande glaciale, dans cette intrigue, est toujours mystérieuse : on la parcourt volontiers à la découverte des propriétés et des lieux emblématiques.
Bella ELLIS conserve une belle plume quand il s’agit de décrire les bâtisses et les propriétaires ainsi que les domestiques.
Le caractère de Charlotte, Emily et Anne BRONTË est toujours affirmé et bien décrit. Les liens familiaux et cet amour filial sont toujours au centre de ce foyer modeste.
J’aime particulièrement cette façon de coller à la réalité de l’existence des trois sœurs et cette empathie mutuelle, cet amour naturel et cette ouverture sur le monde, sur les autres et la modernité.

Charlotte, Emily et Anne sont toujours en action, par monts et par vaux. Je ne m’ennuie pas dans cette nouvelle enquête même si Bella ELLIS fait appel à la superstition et aux croyances diaboliques. L’auteure ajoute à sa narration une dimension plus mystique et fantastique, mêlant émotions subjectives, ressentis et peurs irrationnelles. Les trois sœurs ont les pieds sur terre, elles agissent, combattent leurs propres peurs, l’intuition d’être fortement menacées par quelque chose qu’elles ne dominent pas : le diable, l’enfer, les esprits.

La nature, se mêlant aux spectres ou revenants, les entrave : il neige, il vente. La campagne est inquiétante et quelque peu sinistre, comme les hommes de Top Withens Hall, endroit isolé où des ossements d’un enfant ont été découverts après une décennie de silence et d’ignorance.

Les sœurs ont acquis une certaine maturité depuis leurs débuts. Elles sont de plus en plus déterminées. Elles possèdent maintenant l’art d’enquêter avec discrétion, de prendre note de leurs découvertes, très habilement, et de cacher à leur père, souffrant de cécité, leurs véritables motivations (pour son bien, bien sûr).
J’ai d’autant plus apprécié entrer dans la vie intime de la famille BRONTË que de suivre leurs aventures, découvrant le monde rural du 19ème siècle en pleine révolution, bataillant entre modernité et archaïsme.

Les premières lignes, narrées par Charlotte, l’aînée, nous rappellent qu’elle semble avoir survécu à ses deux sœurs et à son frère. Je me questionne quant à l’évolution de la série et comment ce fait va intervenir dans l’histoire globale de l’œuvre de Bella ELLIS.

Mon évaluation :    .
Je suis passionnée par les œuvres des sœurs BRONTË. Je n’ai qu’une envie, lire une histoire écrite par Anne (pourquoi pas La dame du manoir de Wildfell Hall ?) et lire aussi Les sœurs Brontë, la force d’exister de Laura EL MAKKI. Je vais poursuivre la série et m’ouvrir aux tomes 3 et 4, attendre avec impatience la suite des enquêtes et voir où va me mener cette aventure…

Le résumé des éditions HAUTEVILLE – 03 novembre 2021 : Haworth, février 1846. Une macabre découverte pique la curiosité des sœurs Brontë : des ossements ont été retrouvés dans la cheminée de Top Withens Hall. La domestique, superstitieuse, est persuadée que cette affaire est de mauvais augure pour toute la maisonnée. Elle met en garde les trois sœurs : une rumeur glaçante court au sujet de la famille Bradshaw. On raconte que Clifton Bradshaw, au bord de la ruine, aurait vendu son âme au diable en échange d’une immense fortune. Ce pacte maléfique aurait-il un rapport avec les os cachés dans l’âtre ? Anne, Emily et Charlotte vont apprendre à leurs dépens que le diable en personne a tendu un piège meurtrier et qu’elles sont tombées dedans…

Une enquête des sœurs BRONTE : la mariée disparue de Bella ELLIS

Jolie découverte que ce premier tome de la série « Une enquête des sœurs Brontë » que j’avais l’intention de découvrir et que j’ai placé dans le SHINY SUMMER CHALLENGE.
La mariée disparue entre bien dans la catégorie été ensoleillé, mort sur le Nil ! C’est un policier intéressant dans un cadre bien caractérisé : la campagne anglaise, au milieu du 19ème siècle, auprès des trois sœurs Brontë : Emily, Charlotte et Anne. J’ai adoré !

Le résumé des éditions HAUTEVILLE – 1er septembre 2021 : Yorkshire, 1845. Une jeune femme disparaît, laissant derrière elle deux enfants en bas âge et une mare de sang. Quand les filles d’un humble pasteur des environs apprennent la nouvelle, elles sont horrifiées. Les sœurs Brontë décident aussitôt de mener l’enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame. Charlotte, Emily et Anne ne manquent ni d’esprit ni d’énergie ; pourquoi ne pas s’improviser détectives ?
Mais dans cette société rétrograde où on considère que la place d’une femme est au foyer, on voit d’un mauvais œil ces « dames-détectives » qui arpentent la lande en quête d’indices. Qu’à cela ne tienne, les sœurs Brontë sont prêtes à braver tous les dangers pour découvrir ce qui est arrivé à l’épouse disparue…

Je retrouve l’ambiance des romans Jane Eyre, les Hauts de Hurlevent, des classiques mémorables qui soulignent la condition féminine et la lutte de celles-ci. Le décor est assez proche des romans originaux.
L’auteure, Bella ELLIS, décrit fidèlement (de ce que je peux en juger : mes connaissances ne sont pas fines sur le sujet…) les personnalités des trois sœurs, du frère et les situations de ces personnages du 19ème siècle. Cet apport d’informations sensibles et réelles ne donnent que plus de puissance et de profondeur à cette série débutante. J’ai été immergée dans le contexte et j’ai senti dans la plume de l’auteure une volonté de rester fidèle à la prose passée.

Charlotte, Anne et Emily sont des personnages travaillés : leurs œuvres respectives et leur caractère se répondent comme dans un miroir. L’une est à dominante plutôt fantasque et conteuse, solitaire aussi, une autre est plus sombre et plus réservée, dans une certaine retenue, une autre encore est un être d’une grande sensibilité et en empathie parfaite avec les protagonistes rencontrés. A leurs actions, leurs décisions et à l’expression de leurs émotions, je suis arrivée assez bien à les différencier et à les identifier à la fin de ce premier opus.

L’enquête sur la mort soupçonnée d’Elizabeth Chester est bien amenée, en respectant le contexte et les contraintes précises de la société anglaise de cette époque passée. Je m’attendais à un trio déjà établi se lançant « par habitude » dans des intrigues policières. Il n’en est rien : le premier livre construit parfaitement, étape par étape, cette tendance à la curiosité et à l’empathie envers autrui. Les trois sœurs s’allient dans la résolution de ce premier mystère tout en nous dévoilant leur vie quotidienne, les relations familiales et l’environnement dans lequel elles évoluent. Dans le même temps, elles s’émancipent autant qu’elles le peuvent, chacune à leur manière et selon leurs possibilités. L’évolution de cette première partie est très agréable et bien cadrée dans ce décorum historique précis.

Quant à l’intrigue elle-même, là encore, j’ai grandement apprécié que l’ambiance autant que les indices et les situations cadrent avec l’époque et avec ce qu’on peut imaginer de la vie des sœurs Brontë et des femmes de cette période, en Angleterre.
Un bouton perdu, une ambiance fantomatique, des non-dits et des secrets familiaux, des mariages contraints, nombre d’enfants morts dans la première année d’existence : l’immersion est réussie et j’adore !

C’est donc une très agréable lecture, un début de série prometteur que je suis sûre de retrouver très prochainement. Quatre tomes existent, à ce jour, en français. Ce sont de belles promesses de plaisir en perspective.
Je suis aussi attirée par cette biographie : Les sœurs Brontë, la force d’exister de Laura EL MAKKI qui pourrait m’en apprendre davantage sur ces femmes singulières et cette famille exceptionnelle.

Mon évaluation :