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Addiction aux livres : La bibliothèque des livres brûlés de Brianna LABUSKES

Le résumé des éditions HARPER COLLINS – 03 mai 2023 : Berlin, 1933. Après le succès de son premier roman, l’écrivaine américaine Althea reçoit une invitation pour participer à un programme d’échange culturel en Allemagne. À la barre, un charismatique nouveau chancelier…  
Paris, 1936. Elle a peut-être fui Berlin pour Paris, mais Hannah découvre que la Ville Lumière n’est pas le refuge contre l’antisémitisme qu’elle pensait trouver. Tourmentée par le rôle qu’elle a joué dans la trahison qui a détruit sa famille, Hannah se consacre à son travail à la Bibliothèque allemande des livres brûlés.
New York, 1944. Depuis que son mari a été tué en combattant les nazis, Vivian mène sa propre guerre  : empêcher les tentatives d’un puissant sénateur de censurer les Armed Service Editions, des livres de poche qui sont expédiés par millions aux soldats à l’étranger.
Leur combat commun contre la censure et la haine réunira ces trois inoubliables héroïnes dans un flot d’émotions et de poésie inouï.

Addicte aux livres ? Oui, passionnément… d’autant plus lorsque le thème du roman concerne les bibliothèques, les livres et aujourd’hui, la censure et le pouvoir des mots. J’ai donc choisi d’inclure dans le Shiny Summer Challenge cette lecture qui me faisait fortement envie et pour laquelle les avis des lecteurs étaient élogieux et fort motivants.

La bibliothèque des livres brûlés est un roman élaboré et avec une forte intrigue et un contexte bien documenté.

Trois lieux se partagent les chapitres, trois années, trois voix : Berlin, 1933, lors de la prise de pouvoir de Hitler, Paris, 1936, quelques années avant la guerre inévitable et New York, 1944, en plein conflit.

La seconde guerre mondiale est l’une de mes périodes historiques préférées. Avoir cette vision d’avant-guerre est précieux pour moi. J’ai vraiment beaucoup apprécié ce combat vrai et aussi symbolique autour des livres. Les héroïnes, Vivian, Hannah, Althéa, représentent différents points de vue qui sont enrichissants et qui m’ont beaucoup apporté.

Ce combat contre la censure des livres aux Etats-Unis a été récemment ré-évoqué dans les médias. Je n’avais aucune idée de ce combat, en 1944. Je ne pensais pas possible, dans ce pays dit « de liberté », de mettre en retrait ou de supprimer les livres que certains perçoivent comme promouvant l’anarchisme, le communisme ou le socialisme. Le roman de Brianna LABUSKES permet de se questionner sur cette censure. Rien que pour cette réflexion poussée, je trouve ce roman intéressant.

Il est davantage car il évoque aussi, en plus des thèmes récurrents concernant cette période (l’exclusion, la Résistance et la collaboration…), la différence, l’homosexualité, la violence et des thèmes plus intimes liés aux personnages. C’est une lecture instructive et passionnante. Elle m’a demandé une certaine concentration que je ne fournis pas toujours dans les autres romans légers et plus futiles. Certains passages m’ont échappé et j’ai dû mener des retours en arrière pour revenir sur ma compréhension des faits et des évènements. Tout est important dans cette histoire : les dates, les lieux, les rencontres, les dialogues et les non-dits de chacun. Les paroles et les attitudes s’expriment souvent dans l’implicite. J’ai pris beaucoup de plaisir à décrypter les comportements. J’admire le travail de l’auteure tant au niveau de la narration qu’au niveau du scénario qui s’imbrique parfaitement dans des temps différents.

Changer de ciel pour mieux voir les étoiles de Sandra MARTINEAU

J’ai choisi ce roman pour le SHINY SUMMER CHALLENGE parce que l’auteure, Sandra MARTINEAU, m’avait énormément « tapé dans l’œil » avec sa dernière histoire : Petits bonheurs à tous les étages. Il fallait donc que je découvre toutes ses œuvres : j’ai lu, à ce jour, deux de ces romans. Je me suis, à nouveau, beaucoup amusée avec cette aventure.

Changer de ciel pour mieux voir les étoiles s’inscrit dans un bouleversement et un changement de vie, la goutte d’eau qui fait déborder le vase. La couverture nous promet donc un chamboulement, sujet que j’apprécie énormément dans les romans feel-good. Je suis conquise dès l’ouverture du roman et en tournant la dernière page. Qu’on se le dise !

Le résumé des éditions XO – 05 mai 2022 : Chloé Édouard, vingt-neuf ans, est tout ce qu’il y a de plus parisienne. Romancière à succès, elle vit dans un petit appartement douillet. Elle est de toutes les soirées mondaines et peine à trouver l’âme sœur.
Jusqu’au jour où elle doit s’aventurer dans le village de Maintenant, au cœur de la Sarthe. On lui annonce en effet qu’elle y a hérité d’une maison appartenant à sa grand-mère. Une grand-mère dont elle apprend l’existence alors même que cette dernière vient de mourir…
Entre panne de voiture et hostilité des habitants, son séjour tourne au cauchemar. Elle ne peut alors imaginer que ce village sera la clé de son histoire familiale et la source d’un incroyable renouveau.

Dans la vie de Chloé, le désordre est autant affectif que matériel. Cette jeune écrivaine s’expatrie de Paris pour investir provisoirement le village de Maintenant, dans la Sarthe. L’accueil des habitants est assez froid, c’est peu de l’écrire. La conquête de leur amitié n’est pas acquise même si cette étrangère est au centre de l’intérêt collectif. Elle vient d’hériter d’une maison très prisée par la commune… Je n’en dirai pas plus, ni sur l’intérêt de la maison, ni sur Chloé : je vous laisse le plaisir de la découverte. Ce serait dommage de trop spoiler…

L’histoire défile très vite. Chloé est plongée dans les obstacles sitôt le pied franchi dans ce nouvel environnement. L’attitude des habitants est variable mais elle comprend vite qu’elle est manipulée. A elle de déjouer les stratagèmes des citoyens. L’humour est présent. L’ennui n’est pas possible : tout s’enchaîne joyeusement. Les personnalités sont enjouées, têtues et en même temps très bon enfant.

Le scénario est bâti de manière à conserver une forme de mystère : les rebondissements du dénouement apportent originalité et plaisirs à la fin. Tout n’est pas écrit dès le premier chapitre : je m’en réjouis !

Même si tout file très vite, j’apprécie cette intrigue et cette aventure légèrement rocambolesque. La plume de Sandra MARTINEAU est dynamique. L’auteure est pleine d’imagination : c’est bien appréciable pour cette romance qui sort globalement du lot de ce genre déjà largement écrit et décortiqué.

Cette lecture est fraîche, pleine de bons sentiments. Elle rayonne et je savoure ce côté estival et joyeux. Comme pour son dernier roman, Petits bonheurs à tous les étages, j’aime la communauté qui entoure l’héroïne, pleine de surprises. Chloé apprend de cette expérience : elle sort de cette aventure grandie mais aussi transformée en une personne plus bienveillante et plus ouverte sur les autres. Voilà qui me satisfait grandement.
Mon évaluation :    

Une enquête des sœurs BRONTE : la mariée disparue de Bella ELLIS

Jolie découverte que ce premier tome de la série « Une enquête des sœurs Brontë » que j’avais l’intention de découvrir et que j’ai placé dans le SHINY SUMMER CHALLENGE.
La mariée disparue entre bien dans la catégorie été ensoleillé, mort sur le Nil ! C’est un policier intéressant dans un cadre bien caractérisé : la campagne anglaise, au milieu du 19ème siècle, auprès des trois sœurs Brontë : Emily, Charlotte et Anne. J’ai adoré !

Le résumé des éditions HAUTEVILLE – 1er septembre 2021 : Yorkshire, 1845. Une jeune femme disparaît, laissant derrière elle deux enfants en bas âge et une mare de sang. Quand les filles d’un humble pasteur des environs apprennent la nouvelle, elles sont horrifiées. Les sœurs Brontë décident aussitôt de mener l’enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame. Charlotte, Emily et Anne ne manquent ni d’esprit ni d’énergie ; pourquoi ne pas s’improviser détectives ?
Mais dans cette société rétrograde où on considère que la place d’une femme est au foyer, on voit d’un mauvais œil ces « dames-détectives » qui arpentent la lande en quête d’indices. Qu’à cela ne tienne, les sœurs Brontë sont prêtes à braver tous les dangers pour découvrir ce qui est arrivé à l’épouse disparue…

Je retrouve l’ambiance des romans Jane Eyre, les Hauts de Hurlevent, des classiques mémorables qui soulignent la condition féminine et la lutte de celles-ci. Le décor est assez proche des romans originaux.
L’auteure, Bella ELLIS, décrit fidèlement (de ce que je peux en juger : mes connaissances ne sont pas fines sur le sujet…) les personnalités des trois sœurs, du frère et les situations de ces personnages du 19ème siècle. Cet apport d’informations sensibles et réelles ne donnent que plus de puissance et de profondeur à cette série débutante. J’ai été immergée dans le contexte et j’ai senti dans la plume de l’auteure une volonté de rester fidèle à la prose passée.

Charlotte, Anne et Emily sont des personnages travaillés : leurs œuvres respectives et leur caractère se répondent comme dans un miroir. L’une est à dominante plutôt fantasque et conteuse, solitaire aussi, une autre est plus sombre et plus réservée, dans une certaine retenue, une autre encore est un être d’une grande sensibilité et en empathie parfaite avec les protagonistes rencontrés. A leurs actions, leurs décisions et à l’expression de leurs émotions, je suis arrivée assez bien à les différencier et à les identifier à la fin de ce premier opus.

L’enquête sur la mort soupçonnée d’Elizabeth Chester est bien amenée, en respectant le contexte et les contraintes précises de la société anglaise de cette époque passée. Je m’attendais à un trio déjà établi se lançant « par habitude » dans des intrigues policières. Il n’en est rien : le premier livre construit parfaitement, étape par étape, cette tendance à la curiosité et à l’empathie envers autrui. Les trois sœurs s’allient dans la résolution de ce premier mystère tout en nous dévoilant leur vie quotidienne, les relations familiales et l’environnement dans lequel elles évoluent. Dans le même temps, elles s’émancipent autant qu’elles le peuvent, chacune à leur manière et selon leurs possibilités. L’évolution de cette première partie est très agréable et bien cadrée dans ce décorum historique précis.

Quant à l’intrigue elle-même, là encore, j’ai grandement apprécié que l’ambiance autant que les indices et les situations cadrent avec l’époque et avec ce qu’on peut imaginer de la vie des sœurs Brontë et des femmes de cette période, en Angleterre.
Un bouton perdu, une ambiance fantomatique, des non-dits et des secrets familiaux, des mariages contraints, nombre d’enfants morts dans la première année d’existence : l’immersion est réussie et j’adore !

C’est donc une très agréable lecture, un début de série prometteur que je suis sûre de retrouver très prochainement. Quatre tomes existent, à ce jour, en français. Ce sont de belles promesses de plaisir en perspective.
Je suis aussi attirée par cette biographie : Les sœurs Brontë, la force d’exister de Laura EL MAKKI qui pourrait m’en apprendre davantage sur ces femmes singulières et cette famille exceptionnelle.

Mon évaluation :    

Enflammer les coeurs (CHALLENGE) : Les Secrets des dames de Schilling Lane de Jennifer RYAN

Toujours dans le cadre du SHINY SUMMER CHALLENGE, dans la rubrique « enflammer les coeurs« , j’ai choisi une histoire engagée, celle de Mrs BRAITHWAITE et de Betty, sa fille, dans un Londres bombardé, pendant la seconde guerre mondiale.

Le résumé des éditions ALBIN MICHEL – 31 mai 2023 : Londres, 1941. En plein blitz, Mrs Braithwaite cherche désespérément sa fille Betty. Relevée de ses fonctions à la tête du Service volontaire parce que divorcée, menacée de voir révéler son plus précieux secret, il ne lui reste plus qu’elle. Lancée dans sa quête, la quinquagénaire va devenir une héroïne malgré elle, affrontant les bombes, les ennemis et les espions. Dans sa folle aventure, elle rencontrera un homme dont elle tombera peut-être amoureuse, et sera obligée de repenser les notions de statut, de classe et de réputation. Mrs Braithwaite trouvera-t-elle Betty… et la réponse à la question qui la taraude depuis que son existence a basculé : comment mesure-t-on le succès d’une vie ?

Je m’attendais à lire un roman dans la veine des Recettes des dames de Fenley ou de La Chorale des dames de Chilbury (que je n’ai pas encore lu mais que j’ai inscrit dans ma Liste de Livres à Lire) où une communauté de femmes œuvrent courageusement dans un Londres bombardé et rationné. Or, ce roman dépeint davantage les démarches d’une mère en quête de sa fille disparue. C’est un personnage unique, rejeté car divorcé, qui agit en solitaire (ou presque). Ce récit prend le rythme et la forme d’un roman policier et d’une enquête personnelle rondement menée qui prend des proportions politiques et patriotiques, telles les romans cités plus hauts.

Le personnage principal, Mrs Braithwaite, est atypique : la cinquantaine, autoritaire et dominatrice, aux forts principes rétrogrades, s’engage dans une épopée dans la capitale londonienne.

Après une impression de rigidité et de sévérité avérées, ce personnage féminin gagne ma sympathie. Elle s’assouplit et se livre entièrement, jusqu’à poser ouvertement des sentiments d’amour envers sa fille et envers un compagnon du hasard.

Celui-ci, de première apparence futile et inutile, révèle toutes ses qualités et ses compétences alors qu’il est sous les raids aériens, dans les situations dangereuses, aux côtés de cette femme de caractère.

J’ai aimé ce duo improbable et les péripéties qui les mènent sur la trace de Betty. Les dialogues sont savoureux et amusants. Il faut une sacrée répartie pour faire face à cette héroïne hors du commun, un courage aveugle pour suivre la trace de cette jeune fille téméraire et un lien particulier pour les unir, tous, alors que la guerre est présente pour les séparer.

Ce roman est dynamique et entraînant. Je l’ai ouvert en me trompant globalement sur le contenu et sans savoir où il me conduirait. Quelle agréable surprise !

J’ai aimé l’univers Cosy mystery en pleine seconde guerre mondiale, les personnages aux traits fortement caractérisés, les combats moraux et les situations plus alambiquées les unes que les autres.

Ce fut un moment plaisant et divertissant, pas si éloigné finalement des Recettes des dames de Fenley (la couverture en est la preuve) où la bravoure de quelques-uns a participé à la victoire contre l’occupant et la doctrine nazie. Une agréable surprise, donc !
Mon évaluation :    1/2

J’aimerais tant que tu sois là de Jodi PICOULT

Il me fallait un livre avec une plage sur la couverture pour être dans un ETE ENSOLEILLE, thème proposé par le Shiny Summer Challenge.
Quel lieu pourrait être plus ensoleillé qu’une plage des îles Galapagos ?

Jodi PICOULT m’a réservé une histoire particulière qui a retenu (et qui retient) fortement mon attention pour deux raisons : le scénario assez exceptionnel : il m’embarque dans un contexte que je ne soupçonnais pas du tout entre voyage sur une île de rêve et ré-immersion dans la période COVID. Pour cette dernière, dramatique et angoissante, l’auteure a su relater les évènements les plus caractéristiques : l’isolement, l’inquiétude, la bravoure du personnel soignant, le plongeon au coeur d’une maladie ravageuse et inconnue.

Ce roman mérite vraiment une belle chronique : il est tout à fait extraordinaire et passionnant. Il a été pour moi : un COUP de COEUR découverte et il fut une très belle surprise.

Le résumé des éditions Actes du Sud – 03 mai 2023 : La vie de Diana est sur des rails : elle a le petit ami idéal et le job de ses rêves chez Sotheby’s. À bientôt trente ans, il ne lui manque plus que la bague au doigt, et elle est presque sûre que Finn va faire sa demande pendant leur escapade aux Galápagos. Mais, réquisitionné à l’hôpital en ce début 2020, il doit rester à New York et insiste pour qu’elle profite de ce paradis sans lui.
C’est donc à contrecœur qu’elle part – et rien ne se passe comme prévu : bagage perdu, hôtel fermé, wifi inexistant, elle se retrouve coupée du monde et doit sortir de sa zone de confort.
De rencontres en introspection, Diana pourrait bien réaliser que sa vie et son bonheur ne sont pas là où elle le croyait…

Une surprise ? Oui... A la moitié de l’histoire, la destinée de Diana prend un virage à 180 degrés.
Je ne m’attendais pas à ce revirement et à ces thèmes réflexifs.

Alors que notre héroïne évolue dans la sphère artistique, équilibrée et épanouie, le monde est mis sur pause, sa vie aussi. Ce sont les premiers cas de COVID. Son compagnon réalise sa formation médicale et est en première ligne dans cette frénésie de cas plus inquiétants les uns que les autres où un certain nombre n’échappe pas à une destinée terrible. Il œuvre dans un hôpital de New York, représente une figure soignante, courageuse, dévouée, qui se bat jusqu’à l’épuisement.
Diana part…

Sa destination est paradisiaque… illusoire et irréelle.
Jodi PICOULT œuvre pour nous plonger dans un scénario double : une réalité et une aspiration. J’ai adoré cette double temporalité, cette double expérience extra-ordinaire. J’ai adoré la façon dont cette thématique est traitée : le combat du corps et celui de l’esprit.

J’ai voyagé dans ces deux lieux avec fébrilité et curiosité : d’abord sur cette île du Pacifique, libérée de ses touristes, isolée mais toujours vivante grâce aux habitants qui la peuplent et qui l’animent puis dans le coeur de Manhattan, en pleine souffrance.

Diana évolue dans ces deux univers. Son aventure/ses aventures m’ont réjouie : elles la transforment et lui apportent ce qui lui est nécessaire.

C’est un roman qui distraie mais qui amène à réfléchir sur soi.
Cette période COVID, aussi terrifiante et destructrice fut-elle, a su aussi engendrer nombre de changements de vie et de comportements post COVID : c’est un atout pour beaucoup. Chacun, dans sa solitude et dans son isolement, a eu l’occasion de faire le point sur son existence et a réalisé les réajustements ou les modifications nécessaires et bénéfiques à son équilibre. Cette histoire est l’illustration d’un désir de changement.

Ce récit a su m’émouvoir et me toucher. J’ai beaucoup apprécié revenir sur ces situations connues et vécues, avec un certain recul et une insouciance nouvelle. Ce livre cache de nombreuses réflexions qu’on ne soupçonne pas au regard de sa couverture et en survolant son titre.

J’ai été heureuse de le lire et de le découvrir.

Entre ciel et Lou de Lorraine FOUCHET

J’ai sélectionné entre Ciel et Lou, le roman de Lorraine FOUCHET, dans le cadre du SHINY SUMMER CHALLENGE. Je l’ai classé dans la sous-catégorie MON RAYON de SOLEIL. Je trouve qu’il colle bien à l’image que renvoie ce thème.

Le résumé des éditions LIVRE DE POCHE – 22 mars 2017 : Bretagne. Jo prévoit de profiter d’une joyeuse retraite sur l’île de Groix. Mais la deuxième vie qu’il imaginait au côté de sa bien-aimée, il devra l’inventer seul. Son épouse est partie avant lui, en lui lançant un ultime défi : celui d’insuffler le bonheur dans le cœur de leurs enfants. Il n’a d’autre choix que d’honorer Lou, sa mémoire et ses vœux. Entre un fils sur la défensive et une fille cabossée par l’amour, la mission s’avère difficile mais réserve son lot d’heureuses surprises – car il n’est jamais trop tard pour renouer. En famille, on rit, on pleure, on s’engueule et, surtout, on s’aime !

Le thème et la structure de ce livre sont assez particuliers : Lou est décédée. La voix du roman appartient à son mari, Joseph, à ses enfants, Sarah et Cyrian, et aux petites filles, Pomme et Charlotte. D’autres personnages secondaires contribuent à la narration au fil du livre.

Chez le notaire, Lou fait un pacte avec Joseph : ce dernier n’aura accès qu’à sa dernière lettre si… et seulement si… il rend heureux sa famille et notamment leurs enfants. Sarah a une maladie dégénérative qui entrave sa marche. Cyrian a réalisé deux mariages mais le second prend l’eau ; son rôle de père est un échec. Joseph n’est pas fier, lui non plus, de la façon dont il a accompli sa mission. L’histoire retrace le cheminement des personnages vers l’autre, vers les autres et la réconciliation au-delà du chagrin de la perte de Lou.

C’est un roman qui prend de l’épaisseur et une émotion réelle quand j’ai mieux compris les relations des uns avec les autres et lorsque chacun a pris sa place dans l’action. Le dénouement est une explosion de sentiments lorsque les obstacles sont franchis et que les plans de chaque personnage se révèlent. Je retrouve le côté médical propre à l’auteure, qui est utilisé à bon escient. Je me suis attachée à cette famille, davantage à Joseph, à Pomme et à Sarah qui ont capté mon attention et mon intérêt.

J’aime la plume de Lorraine FOUCHET. J’apprécie sa sensibilité. J’adore le rythme donné à son histoire. Les chemins éparpillés du début s’entremêlent et se finalisent ensemble : toute la structure est bâtie minutieusement. C’est un beau roman qu’on m’a beaucoup conseillé : je suis ravie de l’avoir en mémoire et j’ai hâte de poursuivre ma découverte auprès de Lorraine FOUCHET.

Mon évaluation :    

SHINY SUMMER CHALLENGE – catégorie « L’homme est un loup pour l’homme » -> Un air d’éternité de Clarisse SABARD

Voici l’été, une de mes saisons préférées : chaleur, ciel bleu, chant des cigales, détente… lecture. Ces ingrédients sont parfaits et suffisants pour commencer ce SHINY SUMMER CHALLENGE.

Je commence donc avec le roman de Clarisse SABARD, un air d’éternité que j’ai choisi dans la sous-catégorie « L’HOMME est un LOUP pour l’HOMME » parce qu’on y parle de guerre, de violence envers les autres. Mais pas que…
Voici mon avis.

Le résumé des éditions CHARLESTON – 12 avril 2023 : Dans un recoin caché du grenier de son grand-père, Lisa découvre le journal intime de la tante de ce dernier. En se plongeant dans les pages jaunies, elle apprend qu’Aurélia et sa sœur Marie ont participé activement à des réseaux de Résistance.
Au cœur du maquis, les deux sœurs ont uni leurs forces contre l’occupation allemande, jusqu’à ce qu’un drame bouleverse leurs vies à jamais…

Clarisse SABARD utilise deux espaces temps différents pour construire ce roman : une voix contemporaine, celle de Lisa et une immersion dans la 2ème guerre mondiale grâce à la voix d’Aurélia. Cette astuce de narration fonctionne bien sur moi.

Dans ce livre, j’ai préféré l’intrigue autour des personnages actuels parce que les problématiques m’ont davantage touchée : j’ai particulièrement apprécié la relation intergénérationnelle (une petite-fille accueille à domicile son grand-père victime d’un malaise), la relation mère-fille (cette même fille accueille aussi sa maman qui a subi des violences conjugales) mais aussi les efforts et l’union des uns et des autres pour surmonter les obstacles (une sorte de fraternité et de solidarité que j’affectionne beaucoup dans les livres). Elles-deux (fille et mère) se lancent dans la lecture d’un manuscrit qu’elles ont dégoté dans les affaires de Louis, âgé maintenant, mais qui a connu Aurélia, puisqu’il était son neveu. C’est donc Louis (ou Loulou) qui est le lien entre les deux époques (un jeune garçon et un homme vieillissant selon les parties du récit).

Loulou, le vieil homme taiseux, ne livre pas facilement le passé et les secrets de cette période terrible d’occupation nazie, de persécutions et de résistance contre l’ennemi envahisseur. Il a souffert (c’est une hypothèse qui se précise…) : il faut attendre le dénouement pour savoir ce qui le rendra si silencieux et mutique, coupable aussi.

Les événements nous sont livrés avec parcimonie : chacun des personnages du passé a son lot de mésaventures, en commençant par Madeleine, la sœur d’Aurélia. L’histoire commence donc dans les années 30, en Allemagne : le coeur du secret naît à ce moment-là et deviendra lourd et inavouable, envahissant les personnages, jusqu’à devenir fardeau et blessure.

Clarisse SABARD décide de nous livrer les chapitres, non pas en alternant systématiquement les deux voix mais par morceaux jusqu’au moment clé de chaque vie, là où tout bascule et prend un tournant définitif. Je suis par moment immergée dans la vie d’Aurélia, puis dans celle de Lisa (avec un intérêt plus marqué pour celle-ci et les personnages qui l’entourent). Chaque partie nous livre suffisamment d’indices pour qu’on imagine la suite et l’impensable.

Le roman est donc bien construit, attrayant, passionnant. C’est une belle réussite. Forcément, la « patte » de l’auteure charme : si on a aimé ses précédents romans, celui-ci est dans la lignée des autres avec ses secrets, son passé cabossé et ses personnages attachants.

Mon évaluation :   

A bas la canicule, luttons pour le climat ! Shiny Summer Challenge 2023

C’est la deuxième édition d’un challenge que je ne connaissais pas. Or, ce challenge d’été me plait bien : je m’inscris donc.

En fait, c’est simple, il suffit de se rendre sur le blog des Paravers de Millina (cliquez ICI) et de lire toutes les informations… et de profiter des nombreux templates qu’elle met à notre disposition : un GRAND MERCI à elle pour ce beau travail qui embellit nos blogs et nos pages !

Le principe ne change pas. Pour ce challenge, nous avons quatre menus qui sont dans le thème de l’été, bien sûr :

1. Eté ensoleillé
2. Un coup de soleil
3. Les pieds dans l’eau
4. Les feux de forêt

… et quatre ou trois sous-catégories. J’ai choisi un livre pour chacune d’elle. Voici ma liste d’envies :

Je souhaite à toutes celles et tous ceux qui participent un très bon challenge. Je leur souhaite aussi de très belles lectures et nous ferons le bilan fin août 2023 ! A très bientôt.